L’invité: Pascal Uffer
Sa fonction: CEO
Son entreprise: Boostbar
Lancée il y a trois ans à Zurich, Boostbar se prépare à grandir au Japon après avoir pris pied en Grande-Bretagne en début d’année, raconte Pascal Uffer dans «Be to B». Spécialisée dans la location de distributeurs connectés de boissons ou de snacks, l’entreprise compte à présent 60 employés, détaille son fondateur et CEO. Boostbar fournit aussi sa technologie de gestion des automates à des acteurs en place, comme Dallmayr ou Selecta. En Suisse romande, le Chuv fait partie de ses clients. Le chiffre d’affaires de Boostbar dépasse les 8 millions de francs. «On recrute beaucoup», ajoute-t-il.
Cet été, les CFF renouvelleront le contrat d’exploitation de quelque 3500 distributeurs actuellement exploités par Selecta, pour qui Pascal Uffer a travaillé plusieurs années. «C’est un contrat retail» qui intéresse les grands acteurs, donc «ce n’est pas notre business» davantage tourné vers les entreprises, poursuit-il. Tout en ajoutant néanmoins: «Nous sommes absolument à disposition pour aider celui qui gagnera ce contrat [avec notre technologie].»
Le développement de Boostbar a été marqué par un cancer qui a frappé Pascal Uffer en septembre 2021. Aujourd’hui rétabli, l’entrepreneur raconte comment il a fait face à une maladie qui aurait pu l’emporter. Sur le plan financier, il se souvient que la structure particulière du capital de l’entreprise, contrôlée à plus de 70% par les fondateurs et les employés, le reste venant essentiellement de business angels individuels, a permis à Boostbar de survivre elle aussi. «Quand je suis tombé malade, c’était extrêmement important que Boostbar soit financé par eux. [Parce que] aucun fonds d’investissement sensé ne nous aurait soutenus, puisque rationnellement le risque était énorme», analyse-t-il. Seul un lien personnel a pu aider l’entreprise, ajoute-t-il.
Pascal Uffer explique encore comment il a réalisé l’acquisition d’Aeguana, une société britannique active elle aussi dans les distributeurs connectés et qui comptait 25 personnes au moment de la transaction, en février. Ses fondateurs sont connus pour «des projets spectaculaires d’automates, pour Tiffany ou Piaget», indique Pascal Uffer. Mais c’est surtout leur plateforme technologique qui l’intéressait. Les deux entreprises avaient aussi des clients en commun et travaillaient ensemble sur certains projets, ce qui a facilité le rapprochement. Le montant de la transaction est, lui, resté «top secret».
*Article mis à jour le 30 mai à 11h18 pour préciser la structure du capital de Boostbar.