Est-ce de la nonchalance? Alors que le Conseil fédéral annonce mercredi de nouvelles fermetures pour les restaurants, les centres sportifs et culturels, aucune rallonge financière n’est prévue pour eux dans l’immédiat. Les sept Sages doivent encore se concerter. A ce propos, ils ont décidé de ne rien décider.
Nous sommes bien loin de «l’aide arrive» du printemps dernier. En matière de soutien économique, le gouvernement agit, depuis l’été passé, avec un temps de retard. Un temps de retard néfaste pour ne pas dire coupable car les charges continuent de courir pour les entreprises concernées par ces fermetures. A tel point que certains patrons ne savent plus comment payer leur loyer et les charges sociales de leurs employés. Après avoir puisé dans leurs économies, les factures s’accumulent.
La Confédération, qui a les moyens, ferait bien de délier sa bourse avant l’arrivée de faillites en cascade. Elle a montré, au mois de mars dernier, qu’elle était capable de fournir une aide ciblée aux secteurs les plus impactés par la pandémie. Et sans complications administratives. Aujourd’hui, beaucoup de PME ne reçoivent pas l’aide à laquelle elles ont droit du fait de ces complications.
Le soutien octroyé par la Confédération s’avère par ailleurs très inégal. Si le monde sportif et culturel a reçu des millions, si les secteurs de l’événementiel et du voyage pourront prétendre à des aides à fonds perdu, aucune aide spécifique n’est prévue pour la restauration. Le Conseil fédéral ferait bien de corriger le tir mercredi prochain.