Certes, nous ne sommes pas encore sortis de la crise sanitaire et la quatrième vague est annoncée. Toujours est-il que la situation sur le plan vaccinal devrait nous garder d’un nouveau shut down et que l’on peut préparer la sortie de crise, avec une sérénité retrouvée.
Au-delà des drames que la pandémie a provoqués et des milliards de francs qu’elle a coûté, le tsunami que vous avons traversé peut également être une occasion de vérifier la pertinence des politiques publiques. Soulignons notamment la solidité du système hospitalier, qui a résisté au flux des malades, et la saine gestion des finances publiques, qui a permis de dégager les montants nécessaires pour apporter une réponse aussi rapide qu’adaptée à l’urgence de la situation.
Cette situation nous conduit également à nous interroger sur les synergies à trouver entre les différents projets en cours. La pandémie ne doit pas faire oublier les autres dossiers prioritaires, tels que le défi climatique, la transition numérique ou la pénurie de main-d’œuvre, qui va s’accroître. Dans ces domaines, l’urgence est également de mise.
Permettre à notre économie de ressortir renforcée de cette annus horribilis.
Les changements climatiques nous imposent des mesures rapides si nous ne voulons pas laisser une dette environnementale colossale aux générations futures. La révolution technologique exige une politique adaptée, faute de quoi notre économie sera totalement dépassée. Et le départ à la retraite des baby boomers va assécher le marché du travail dans la décennie à venir, avec un différentiel de 500.000 personnes à l’horizon 2030 entre celles qui quittent le monde du travail et celles qui y entrent. Soit 10% de la population active actuelle.
En dépit des déficits record annoncés pour 2021, ces thèmes ne doivent pas être délaissés. Ils figuraient d’ailleurs en bonne place des priorités de la Confédération avant le choc du printemps derniers et doivent y rester. Mieux, ils doivent faire partie intégrante du plan de sortie de la Confédération. Cette dernière a prouvé qu’elle pouvait gérer une situation d’urgence. A elle de montrer maintenant qu’elle peut aussi tirer des synergies de ses différents projets. Les montants affectés à ces programmes doivent permettre d’accompagner les entreprises dans leur transformation et d’améliorer l’employabilité des travailleurs. Et, in fine, de permettre à notre économie de ressortir renforcée de cette annus horribilis.