Après pratiquement une année de partage dans l’Agefi, écrire est devenu un besoin, une manière de m’arrêter dans cette course folle et constante et de me poser les bonnes questions. Je ne sais jamais si mes chroniques vont toucher, agacer, intéresser ou susciter des interrogations auprès des lecteurs. Je le fais de manière intuitive et authentique, toujours. Dans la dernière chronique, je parlais d’éthique. C’était une sorte de coup de gueule en réaction à une situation vécue. Je ne m’attendais pas à autant de retours, messages et soutien.
Cet article faisait écho à un poste LinkedIn que j’avais publié sur deux des sujets qui me tiennent le plus à coeur dans le monde des affaires: l’éthique et la confiance.Ces deux thématiques sont des composantes essentielles de toutes les relations humaines et professionnelles. Elles prennent une importance toute particulière dans les transactions impliquant les responsables du plus important employeur de Suisse: les PME!Si la Suisse est aussi bien classée dans les différents rankings internationaux ayant trait à la résilience économique ou à l’innovation, c’est en grande partie grâce à ses PME, ses start-up et ses entrepreneurs. En d’autres termes, c’est grâce à des hommes et des femmes qui acceptent de prendre des risques financiers et humains. Ces merveilleuses personnes s’investissent jour et nuit et transforment leur enthousiasme et leur énergie en projets concrets et porteurs. Résultat: ils créent des emplois et participent à la diversité d’activités économique dont notre pays peut être fier.Lorsque j’ai décidé de créer mon entreprise, je n’avais pas de business plan clair. Je me suis lancée, comme on se lance dans l’eau froide. Ma seule certitude était de vouloir apporter une certaine humanité dans le monde du recrutement. Comment pouvoir vivre de sa passion, tout en traitant les clients et les candidats de manière étique, humaine et professionnelle. Je ne pense pas être un cas à part. Lorsque je discute avec mes collègues entrepreneurs, très souvent, l’idée de fonder et de développer une entreprise repose sur le souhait de véhiculer des valeurs spécifiques. Le respect de l’autre, la volonté d’utiliser au mieux les compétences de chaque collaborateur ainsi que la conviction d’œuvrer pour des produits/services auquel l’on croit font partie de ces dernières.Lorsque l’on parle de la solitude de l’entrepreneur, je pense qu’elle existe, vraiment. A qui pouvons-nous nous confier lorsque les choses tournent mal? Est-ce que nous devons toujours être les David des Goliaths? Peu de facteurs externes sont capables de faire douter un entrepreneur. Mais parmi ceux-ci, il y a le comportement de certaines entreprises (ou de leur représentants). Certaines pensent être en droit de piétiner les valeurs évoquées précédemment au nom d’une logique de taille ou d’un sentiment de toute-puissance, notamment financière. Le fait d’en parler, d’échanger peut nous permettre d’être plus forts. Ne vous isolez pas dans vos difficultés, ayez l’audace, le courage d’en parler.Alors on en parle?