Vagues de chaleur, sécheresse et glissements de terrain récurrents démontrent que le réchauffement climatique est un danger pour nos zones d’habitation, notre agriculture, notre alimentation ainsi que pour la survie de nombreuses espèces animales.
Si depuis 1991 les émissions de CO2 issues de combustibles fossiles ont baissé de 39% grâce à la précédente taxe CO2, il est temps de franchir une étape supplémentaire. D’autant qu’une nouvelle réduction importante des émissions de CO2 est rendue possible avec l’essor des véhicules électriques et des énergies renouvelables.
Alors que pour certains, la loi révisée sur le CO2 n’est pas suffisante, pour d’autres, elle va au contraire déjà trop loin. Il revient maintenant au peuple de se prononcer sur un compromis typiquement suisse, trouvé après d’âpres débats parlementaires.
Avec cette révision, le parlement mise sur les incitations: d’un côté, les coûts des émissions de CO2 augmenteront et, de l’autre, les technologies qui permettent de les éviter seront rendues moins chères.
La grande majorité des revenus issus de la taxe sur le CO2 sera redistribuée à la population.
La grande majorité des revenus issus de la taxe sur le CO2 sera redistribuée à la population, permettant ainsi à des familles avec enfants d’obtenir davantage d’argent que la taxe ne leur en coûte. Les ménages feront également des économies grâce aux nouvelles technologies, en utilisant par exemple un vélo ou un véhicule électrique. Le nouveau fonds pour le climat soutiendra les bornes de recharge, les trains de nuit ainsi que les transports publics et 450 millions de francs seront utilisés pour la rénovation des bâtiments ce qui soulagera les locataires.
La nouvelle taxe sur les billets d’avion (30 à 120 francs), qui s’appliquera également aux jets privés, affectera à juste titre ceux qui voyagent beaucoup. Mais la majorité de ces nouvelles recettes sera elle aussi redistribuée.
De nombreuses PME actives dans des technologies respectueuses du climat bénéficieront de cette taxe. Les nouveaux règlements en matière de construction y contribueront: le chauffage au mazout sera interdit de facto dans les bâtiments neufs, les anciens devront réduire leurs émissions de CO2 tandis que ceux qui recourent à un chauffage basé sur les énergies renouvelables (pompes à chaleur, bois, géothermie) recevront un soutien financier.
Selon la loi révisée, l'autorité de surveillance des marchés financiers, Finma, et la Banque nationale devront examiner les risques financiers liés au climat sur le marché financier suisse. Une base sera ainsi créée pour réduire l'empreinte climatique de la place financière suisse dans le monde. Les caisses de pension, pour qui le changement climatique représente un risque important à moyen et long-terme, profiteront de cette nouvelle législation qui contribuera à préserver les rentes futures.
Si la révision de la loi sur le CO2 ne marquera pas la fin des problèmes climatiques, elle constitue une étape importante pour lutter contre le réchauffement climatique. La Fondation Ethos, qui s’engage pour l’investissement socialement responsable depuis 1997, recommande de soutenir cette révision.
