Sous nos yeux le paysage médiatique se transforme. Rien de nouveau diriez-vous? Et pourtant le foisonnement d’applications génératrices de textes, issus de l’intelligence artificielle (IA), fait émerger de partout des textes, des articles, des blogs ou des commentaires. Impossible d’en connaître les origines, la machine IA semble être omniprésente. Y compris d’ailleurs dans ce texte!
En effet, savez-vous si nous avons demandé au générateur de texte Jasper de nous aider? Mystère. En tous les cas, nul ne peut le prédire. Nous sommes bien dans l’ère de l’IA: Photos retouchées à notre insu sur nos téléphones mobiles, services après-vente avec dialogue automatisé homme/machine sophistiqué, «fake news» plus réelles que jamais avec vidéo artificielle à l’appui, etc. Les médias traditionnels ont du mal à suivre. Comme lors d’un tsunami, tout est noyé dans un flot déversant, ici de vraies et fausses nouvelles. La vérité semble nous échapper.
Dans ces conditions, à quoi va ressembler le futur des médias? Voici trois axes de réflexion.
Un journalisme augmenté
Une tendance qui commence à s’imposer est l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les médias. Celle-ci peut prendre la forme d’une vérification automatique des faits ou de l’utilisation d’algorithmes pour identifier des sujets potentiels. L’intelligence artificielle peut également être utilisée pour créer des «journalistes augmentés».
Il s’agit de reporters qui utilisent des algorithmes pour les aider à rassembler des données et à trouver des histoires. Si cette tendance n’en est qu’à ses débuts, elle est prometteuse pour rendre la collecte d’informations plus efficace et plus précise.
Un journalisme de signaux faibles
Une autre tendance qui aura un impact sur l’avenir des médias est l’importance accrue accordée aux signaux faibles. Les signaux faibles sont de petits éléments d’information qui suggèrent un événement ou une tendance future potentielle.
Par exemple, une légère baisse des ventes peut être un signal faible indiquant qu’une entreprise pourrait demain faire faillite. En prêtant attention aux signaux faibles, les médias peuvent être mieux équipés pour repérer les tendances avant qu’elles ne se produisent.
Un journalisme propositionnel
Le journalisme propositionnel change le paysage de l’information en mettant l’accent sur la créativité et les idées plutôt que sur le simple récit des événements. Cela signifie que les journalistes s’efforcent de trouver de nouvelles façons de raconter des histoires et de présenter les informations d’une manière plus attrayante et utile pour les lecteurs.
L’une des forces motrices de cette évolution est la concurrence accrue pour attirer les regards à l’ère du numérique. Avec un si grand nombre de sources d’information qui se disputent l’attention, il devient de plus en plus difficile d’amener les gens à prêter attention à votre contenu.
Conclusion
Est-ce qu’avec l’IA l’avenir des médias peut être quand même prometteur? Oui, mais seulement si les professionnels savent maîtriser ces technologies de l’intelligence artificielle. On pourra alors envisager une couverture médiatique plus précise et plus pertinente.