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L’usine numérique: vers un nouveau «lean 4.0»

Par Xavier Comtesse et Philippe Grize

L’usine numérique: vers un nouveau «lean 4.0»
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La pandémie a accéléré le changement tout en rappelant quelques bonnes vérités. Hugo van Buel qui dirige avec succès Cla-Val depuis plusieurs décennies en connaît un bout sur les «théories» du management. Son intelligence et son expérience le garde de tout excès. Par exemple: les stocks. L’accélération économique soudaine à la sortie de pandémie, a vu bon nombre d’entreprises être à court de certains composants. Le «lean» (de l'anglais lean «maigre», «dégraissé») vante la «gestion sans gaspillage» et pousse les en-cours et les stocks au minimum. Cette pensée de gestion trouve ses sources au Japon chez le constructeur automobile Toyota.

Ce management est marqué par la recherche de la performance (en matière de productivité, de qualité, de délais et surtout de coûts). Censée être plus facile à atteindre par l'amélioration en continue plutôt que par à coup, la méthode se concentre sur une optimisation constante à tous les niveaux de l’entreprise.

Aujourd’hui, le modèle «lean» prend un sérieux coup de vieux, dixit Hugo van Buel.

L’IA va contribuer à changer la manière dont on pense et agit en milieu industriel

Alors faut-il réinventer un « lean 4.0 » pour l’usine numérique de demain? Sans doute. Les Big Data offrent une gestion fine par les données et les algorithmes de l’IA permettent de prédire des événements qui touchent en profondeur le fonctionnement industriel et jusqu’à présent impossible à imaginer comme par exemple, les conséquences d’une pandémie!

L'objectif est toujours d'améliorer de façon continue (et non de manière disruptive) la gestion des ressources qui débute avec les fournisseurs et se termine chez les clients et d’atteindre une excellence opérationnelle. Ainsi: les stocks, les procédures d’achat, les flux de production, les files d’attentes, le transport, etc. peuvent être améliorés.

Aujourd’hui, l’industrie s’intéresse toujours au «lean» mais par le biais des technologies du numérique qui manipulent des masses impressionnantes de données. Celles-ci éclairent sous un nouveau jour la marche des affaires, la production, la qualité et la maintenance qui deviennent prédictives, la logistique et enfin les besoins des clients.

L’IA va contribuer elle aussi à changer la manière dont on pense et agit en milieu industriel que l’on ne peut à peine esquisser le visage de l’usine de demain: connectée certes, «data driven» évidemment mais surtout l’usine va acquérir un statut d’autonomie en rapport directe avec sa clientèle comme on n’en a encore aucune idée aujourd’hui.