Daniel Kalt / James Mazeau
UBS Global Wealth Management - Chef économiste suisse / Chief Investment Office (CIO)
13 octobre 2020, 10h41
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Avec leurs injections de liquidités sans précédent, les banques centrales enlisent les rendements réels des placements à revenu fixe en territoire négatif.
En outre, elles contraignent les investisseurs à s’orienter vers des segments qui rapportent davantage, à l’instar des placements thématiques axés sur les tendances de fond à long terme.
Face aux conséquences de la pandémie, les banques centrales ont procédé à des injections massives de liquidités qui ont une nouvelle fois fait plonger les rendements des investissements nominaux de tous types (dépôts bancaires, emprunts d’Etat ou obligations d’entreprise).
Dans le même temps, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jay Powell, a récemment indiqué que le gardien monétaire ne relèverait pas son taux directeur tant que l’inflation ne dépasserait pas 2%.
En Suisse, ce cap est franchi depuis longtemps puisque les taux d’intérêt en francs campent en territoire largement négatif depuis des années. Dans ce contexte, la quête de rendements provoquée par les mesures des banques centrales a pris des proportions inédites, si bien qu’investir dans les segments obligataires revient de facto à accepter une expropriation rampante de valeur.