Nous avions évoqué dans ces colonnes, il y a quelques semaines une approche révolutionnaire dite du «future thinking». Grosso modo, c’est l’idée d’explorer le futur avec une méthodologique qui (1) écoute les signaux faibles puis (2) regroupe ceux-ci en tendance et surtout (3) exprime une proposition personnalisée du futur. Convergence et divergence sont les ingrédients d’un travail itératif qui permet de s’approcher de cet avenir tant souhaité. Ce qui est fantastique avec cette méthode, c’est que cela marche.
Prenons un exemple dans le domaine de la programmation informatique. Un signal (1): depuis un an, plus d’un million de «codeurs» utilisent GitHub Copilot qui est un environnement informatique de codage automatique. Ceci est fort utile pour les informaticiens pour accomplir des tâches souvent répétitives. L’intérêt d’évoquer un tel signal/information, est qu’il nous amène à penser que la tendance vers du «no code» se renforce.
Demain, on pourra discuter, en langage naturel, avec les machines, qui à leur tour, produiront des applications numériques prêtes à l’emploi. Le rêve absolu.
Xavier Comtesse et Damian Chiossone
Donc, on a une tendance (2). Grâce à des environnements d’intelligence artificielle, elle permettra un jour à la programmation de devenir autonome (donc plus qu’automatique) en utilisant du code généré de manière autonome et en temps réel... Demain, tout cela ira plus loin encore et on pourra s’attendre à discuter, en langage naturel, avec les machines, qui à leur tour, produiront des applications numériques prêtes à l’emploi. Le rêve absolu. Les machines programmeront elles-mêmes les tâches souhaitées qu’elles exécuteront par la suite!
Ainsi, notre proposition pour le futur (3): c’est la possibilité pour chacun d’être codeurs un jour!
Se tourner ainsi vers le «no code» aura pour conséquence de disposer de plus de ressources humaines capables de créer des applications parfaitement fonctionnelles. On pourra ainsi parler de «co-développeurs» de demain à l’instar des «co-créateurs» d’aujourd’hui. C’est un grand progrès, car en effet, les utilisateurs connaissent souvent mieux leurs besoins et donc les solutions que les informaticiens, mais ils n’ont pas les moyens de programmer tout cela. Dès lors les choses seraient plus simples!
Il faut aussi tenir compte de l’effet «réseau» dans toute cette histoire, car les différentes plateformes qui offrent aujourd’hui du «no code» sont en train de s’interconnecter. Comme chacune focalise aujourd’hui sur des types d’applications spécifiques, on aura bientôt la possibilité de les voir travailler toutes ensemble, cela produira des solutions intégrées puissantes. Plus on les utilisera, plus elles deviendront incontournables précisément par cet effet réseau d’amplification des performances.
Ainsi, dans le futur, tout un chacun pourra: créer des sites internet, fabriquer des applications ou encore produire des œuvres artistiques digitales, le tout en s’exprimant — en langage naturel — avec nos ordinateurs et autres dispositifs électroniques. On verra nos désirs s’accomplir digitalement devant nos yeux.
Cela est bien sûr une vision d’avenir, mais chaque jour on s’en approche un peu plus.