Ce qui frappe lorsque l’on se penche sur la carte des voies ferrées de toute la Suisse, c’est la densité du réseau autour de Zurich. On s’aperçoit que toutes les voies sont redondantes et à l’opposé, si l’on regarde autour du lac Léman, il y a cette curieuse voie unique qui relie Genève au reste de la Suisse!
Il y a un problème.
Sans redondance, les pannes se transforment en calvaire pour les usagers. Les citadins de la métropole lémanique l’expérimentent concrètement depuis plusieurs mois, plusieurs années déjà. Beaucoup de politiciens se sont récemment émus de cette situation. Mais aucun n’a proposé une solution «soutenable». Tous ont parlé de la 3e voie. Mais c’est absurde. Un glissement de terrain, un accident de personne, un caténaire qui saute et voilà que tout s’arrête.
Pour remédier à la chose, seule la redondance peut apporter de la résilience au système de chemin de fer lémanique. Il faut se rendre à l’évidence. Une solution plus durable doit être trouvée.
Construire au pied du Jura est la chose naturelle à faire
Xavier Comtesse
Une nouvelle ligne loin des premières, par exemple au pied du Jura: Yverdon-Orbe-Bière-Cointrin, directement sur l’Aéroport, pourrait être la solution!
C’est évidemment un changement de paradigme important… mais certainement pas plus coûteux que d’envisager d’élargir le tracé actuel qui passe par des zones urbaines denses, solution compliquée et cher à construire.
Il faut penser à plus long terme et voir le développement de la métropole lémanique dans sa totalité. Le lac d’un côté et le Jura de l’autre définissent à eux deux le bassin de développement naturel (et même infranchissable) de cette métropole en plein agrandissement qui prévoit d’accueillir 400 à 500.000 nouveaux habitants ces prochaines décennies.
Construire au pied du Jura est la chose naturelle à faire. Il faut donc prévoir les infrastructures nécessaires pour ces 30/50 prochaines années. Penser à long terme les infrastructures est une évidence. Le temps long n’est pas du domaine du politique mais celui des planificateurs. Comme ces derniers sont aux services des premiers, il y a un problème systémique. Alors faisons appel aux visionnaires.
