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Face à un monde volatil et incertain, ouverture et pragmatisme font merveille

Les solutions pour affronter un environnement dit «VUCA». Par Olivier Sandoz

Aux dernières crises, dont celle du Covid, la guerre en Ukraine ou encore la pénurie de main-d’œuvre, s'ajoute celle au Proche-Orient.
KEYSTONE
Aux dernières crises, dont celle du Covid, la guerre en Ukraine ou encore la pénurie de main-d’œuvre, s'ajoute celle au Proche-Orient.
Olivier Sandoz
FER Genève - Directeur général adjoint
09 novembre 2023, 18h00
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Pour décrire les conditions actuelles de notre monde, en mettant l’accent sur les défis et les incertitudes auxquels font face les individus, les entreprises et les gouvernements, l’expression «monde VUCA» est souvent utilisée. Elle fait référence à un environnement mondial caractérisé par la volatilité, l’incertitude, la complexité et l’ambiguïté.

Dans un «monde VUCA», des facteurs tels que les avancées technologiques rapides, les bouleversements économiques, les crises géopolitiques et les changements climatiques nous imposent de vivre dans un environnement en constante évolution. Pour faire face à ce monde, il est important de développer des compétences comme la flexibilité, la résilience, l’adaptabilité tout comme la capacité de prendre des décisions éclairées malgré des informations incertaines.

Notre société et, par extension, nos entreprises évoluent dans un climat de crise devenu quasi permanent. Pour s’en convaincre et saisir l’ampleur du phénomène, il suffit de faire un retour sur les trois dernières années.

La situation économique reste plutôt positive en Suisse, avec des taux de chômage historiquement bas

Olivier Sandoz

Nous avons vécu une crise sanitaire sans précédent qui a accéléré les tendances à la numérisation et par conséquent les risques de cyberattaques. Ensuite, la guerre en Ukraine s’est déclenchée, ce qui a notamment conduit à une crise énergétique et économique qui continue à déstabiliser les entreprises, leurs chaînes d’approvisionnement et leurs performances. A cela s’ajoutent la crise climatique, la pénurie de main-d’œuvre et plus récemment la crise au Moyen-Orient.

Le tableau peut paraître assez sombre. Il n’en demeure pas moins que, pour l’instant, la situation économique reste plutôt positive en Suisse, avec des taux de chômage historiquement bas. Ce qui montre la capacité de résilience de nos entreprises. Cette capacité est renforcée par des conditions cadre qui sont encore, dans l’ensemble, favorables pour l’économie.

Mais ne nous y trompons pas. La situation est fragile et les dernières prévisions conjoncturelles du Secrétariat d’Etat à l’économie quant à la croissance pour notre économie en 2023 et 2024 ne sont guère optimistes. Les enjeux auxquels nous faisons face sont de taille. Il est indispensable de renforcer nos conditions cadre, notamment en termes de fiscalité, d’infrastructures et de formation.

Il faut également réformer notre système d’assurances sociales, qui a largement fait ses preuves, mais qui doit être adapté à l’évolution démographique. Nos relations avec l’Union européenne, notre premier partenaire commercial, avec qui nous partageons de nombreuses valeurs communes, doivent être stabilisées et pérennisées.

Pour y parvenir et afin d’assurer la prospérité de notre société, il est impératif que l’économie et la politique fassent preuve d’esprit d’ouverture et de pragmatisme, tout en restant bien évidemment fidèles à nos valeurs et en perpétuant la culture du consensus qui a largement contribué au succès de notre pays.