La faîtière Economiesuisse et ses membres reconnaissent la nécessité de préserver les ressources naturelles, de protéger le climat, la biodiversité et la communauté. C’est pourquoi nous soutenons l’objectif zéro émission nette d’ici à 2050, l’introduction des principes de l’économie circulaire dans la Loi fédérale sur la protection de l’environnement, la révision de la loi CO2, le contre-projet à l’initiative sur les Glaciers ou encore l’accord sur la biodiversité adopté par la communauté internationale en décembre dernier.
Nos grandes sociétés multiplient depuis des années les actions et les engagements. Sous la pression des gouvernements, ONG, investisseurs, actionnaires et consommateurs, mais aussi par conviction et sachant que la durabilité offre de nouvelles opportunités d’affaires, en Suisse et dans le monde. Au lieu de les accuser de «greenwashing», nous serions bien inspirés de reconnaître leurs efforts et les résultats intermédiaires non négligeables.
En matière de diminution d’émissions CO2, l’industrie suisse est le seul secteur à avoir atteint ses objectifs et 105 sociétés helvétiques ont pris des engagements équivalents à dix fois les émissions internes de la Suisse. Elles se fondent sur la méthodologie Science based targets initiative (SBTi) que notre faîtière promeut activement, avec le WWF. En matière d’économie circulaire aussi, les initiatives privées et mixtes se multiplient dans notre pays. Nous incitons les entreprises à adopter cette démarche chaque fois que c’est possible.
Veillons à ce que le législateur suisse tienne dûment en compte la dimension économique de la durabilité
Cristina Gaggini
Nous encourageons les moyennes et petites sociétés de prendre, elles aussi, le chemin de la durabilité. Un nombre croissant d’entre elles n’a d’ailleurs pas le choix vu la très probable persistante cherté de l’énergie et la raréfaction de certaines ressources naturelles. Mais aussi à la demande des grandes entreprises, tenues de respecter les principes ESG (environnement, social et gouvernance) tout au long de leur chaîne de création de valeur. Concrètement, les PME fournisseurs et sous-traitantes sont appelées à participer à l’effort général, label ou certification souvent à l’appui. Cela est déjà exigé par certaines marques horlogères et la grande distribution entre autres. Ce cercle vertueux prendra encore davantage d’ampleur ces prochaines années.
Parallèlement, nous veillons à ce que le législateur suisse tienne dûment en compte la dimension économique de la durabilité. Comme le souligne à juste titre le Conseil fédéral, «la consommation de l'environnement et des ressources doit être abaissée à un niveau durablement supportable, tout en préservant la performance économique et la cohésion sociale».
Prenons le changement climatique: sans une économie performante et innovante, générant de nouvelles technologies et des moyens de décarbonation ainsi que des mesures de résilience, atteindre les objectifs climatiques reste hors de portée et aurait un coût social inacceptable. En clair, les entreprises font partie de la solution.
