L’invitée: Carole Hubscher
Sa fonction: Présidente et directrice générale
Son entreprise: Caran d’Ache
En 2024, Caran d’Ache disposera à Bernex d’un nouveau centre de production à la pointe de l’efficacité énergétique. En attendant, le fabricant genevois de stylos et crayons compose avec un prix de l’électricité en forte hausse en raison des conséquences de la guerre en Ukraine, raconte sa présidente et directrice générale Carole Hubscher dans «Be to B».
«L’énergie, je crois que c’est vraiment LE gros sujet aujourd’hui, constate la représentante de la quatrième génération de l’entreprise familiale. Au niveau risque, pour moi en numéro 1, c’est un black-out.» Caran d’Ache a monté «une task force qui se préoccupe de ce sujet-là pour essayer non seulement d’économiser un maximum d’énergie, mais aussi d’anticiper les choses si black-out il devait y avoir», détaille-t-elle.
La société, qui compte 280 employés, fabrique uniquement en Suisse. «C’est un challenge, croyez-moi», relève Carole Hubscher. Le chiffre d’affaires est estimé à au moins 100 millions de francs, mais la patronne refuse de confirmer ou infirmer «une information qui n’intéresse que nos concurrents».
La pandémie et la guerre de la Russie ont compliqué et renchéri l’approvisionnement en matières premières de cette entreprise fondée en 1915. Conséquence, «nous avons dû procéder à une augmentation de prix en début d’année, de l’ordre de 5% environ et nous venons d’en faire une deuxième début juillet», regrette Carole Hubscher.
Sur son futur site de Bernex, Caran d’Ache aimerait aussi à terme créer un espace pour «faire partager au grand public» son univers de création. Carole Husbcher pourrait s’inspirer du musée du chocolat que Cailler a installé à côté de son usine de Broc (FR).
