L’invité: Yannick Dürst
Sa fonction: CEO
Son entreprise: Atipik
Yannick Dürst le reconnaît. Voilà quatre ans qu’il attend l’arrivée de la réalité augmentée «qui va révolutionner notre quotidien». Cet événement serait toutefois sur le point de se produire. Le patron d’Atipik compte en effet sur la mise sur le marché par Apple de lunettes connectées d’ici la fin de l’année ou début 2023. «Toutes les rumeurs convergent» vers ce calendrier, déclare-t-il dans «Be to B».
D’abord «très cher», ce produit apportera «des éléments virtuels dans notre vision, dans notre champ de vision en continu, et ça, je pense, va être une vraie révolution», s’enthousiasme Yannick Dürst. Pour cet ancien d’Infomaniak, «les métiers vont devoir s’adapter. Et nous, développeurs d’applications, on va avoir un champ des possibles qui va s’ouvrir et qui va être juste énorme.»
Créée il y a un peu plus de dix ans à Genève, Atipik développe des applications pour ses clients et édite aussi ses propres solutions. La vingtaine d’employés travaille pour des petites entreprises, mais aussi pour de grandes structures comme Vinci Airports, la SSR ou Genève Aéroport.
Yannick Dürst «ne communique pas du tout sur [ses] chiffres financiers ni sur [ses] marges». Dans le secteur du développement informatique, le CEO estime que «cela peut monter très haut, ça peut monter jusqu’à 40% de marge». L’entrepreneur défend l’idée d’une «croissance ultra réfléchie et ultra conservatrice». Et «jamais», il ne fera appel à des développeurs installés à l’étranger, pour privilégier les compétences en Suisse.
La souveraineté numérique est d’ailleurs un domaine qui préoccupe le patron d’Atipik. Il s’inquiète devant le pouvoir des géants américains et chinois du numériques, des entreprises «plus fortes que les Etats aujourd’hui. C’est la réalité des choses, c’est qu’elles sont capables de mettre en place des règles, des conditions générales qui vont à l’encontre des lois dans nos pays.» Il appelle à héberger en Suisse de toutes les données sensibles des citoyens.