• Vanguard
  • Changenligne
  • FMP
  • Rent Swiss
  • Gaël Saillen
S'abonner
Publicité

Suisse-UE: les négociations ne sont pas à l'ordre du jour, selon Ignazio Cassis

Un agenda commun avec l'UE doit d'abord être mis en place, a précisé le ministre suisse, rappelant qu'il n'a jamais été prévu de reprendre immédiatement les négociations après l'échec de l'accord-cadre en mai.

Berne ne va pas se laisser mettre sous pression par l'Union européenne (UE), a lancé Ignazio Cassis.
Keystone
Berne ne va pas se laisser mettre sous pression par l'Union européenne (UE), a lancé Ignazio Cassis.
19 novembre 2021, 7h51
Partager

La Suisse doit d'abord définir un agenda commun avec l'UE, dans le cadre des nouveaux entretiens qu'elle a lancés avec Bruxelles, affirme le ministre suisse des affaires étrangères Ignazio Cassis. "Des négociations ne sont pas à l'ordre du jour pour le moment".

Il s'agit de questions hautement politiques et non de discussions de nature technique, explique le conseiller fédéral dans un entretien diffusé vendredi dans les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia.

Il n'a jamais été dans l'intention du Conseil fédéral de reprendre immédiatement les négociations après l'échec de l'accord-cadre en mai

Ignazio Cassis

"Il n'a jamais été dans l'intention du Conseil fédéral de reprendre immédiatement les négociations après l'échec de l'accord-cadre en mai", assure le PLR tessinois, qui précise l'avoir clairement fait savoir lors de sa rencontre avec le vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic, la nouvelle personne de contact dans l'UE pour la Suisse.

Berne ne va pas se laisser mettre sous pression par l'Union européenne (UE), lance M. Cassis, alors que M. Sefcovic a dit attendre une feuille de route de la Suisse sur la manière de procéder lors de leur prochaine réunion, qui aura lieu en marge du Forum économique mondial de Davos en janvier.

"Pas d'ordre à recevoir"

"Il n'y a pas d'ordre à donner ou à recevoir entre l'UE et la Suisse", poursuit le conseiller fédéral. Selon lui, chaque partie défend ses intérêts. "Le Conseil fédéral connaît les souhaits de l'UE. Ils ne sont pas nouveaux".

M. Cassis estime que la Suisse a déjà fait un pas en avant, car il y a une volonté des deux côtés de trouver ensemble des moyens de renforcer l'Europe. "Le dialogue porte sur cela, pas sur le règlement des contentieux ou la reprise du droit" européen. Si l'UE ne veut pas mener ce dialogue, les deux parties seront perdantes, assure-t-il.

Suisse et UE ont leurs exigences, précise-t-il. "Il y a une intersection. Et cela donne lieu à un agenda". La Suisse entamera immédiatement cette tâche, lorsque la secrétaire d'État au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Livia Leu, connaîtra le nom de l'interlocuteur de l'UE, ajoute-t-il.(AWP)