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Loi sur le CO2: l'industrie MEM contre une nouvelle imposition fiscale

L'industrie MEM demande qu'une nouvelle loi sur le CO2 donne la priorité aux taxes incitatives, plutôt qu'à une nouvelle imposition fiscale.

La branche appelle aussi à étendre la taxe CO2 aux carburants, afin de les traiter de la même manière que les combustibles.
Keystone
La branche appelle aussi à étendre la taxe CO2 aux carburants, afin de les traiter de la même manière que les combustibles.
24 août 2021, 11h18
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L'industrie des machines appelle de ses voeux une nouvelle loi sur le CO2 "efficace et réaliste", après l'échec du projet présenté par le Conseil fédéral en juin. Elle demande qu'elle donne la priorité aux taxes incitatives, plutôt qu'à une nouvelle imposition fiscale.

L'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (industrie MEM) souhaite également prolonger et étendre à toutes les entreprises le système des conventions d'objectifs, qui arrive à échéance à la fin de l'année. Ce système a fait ses preuves et a permis aux entreprises membres de Swissmem de réduire de 56% leurs émissions de CO2 depuis 1990, souligne la faîtière mardi.

La branche appelle aussi à étendre la taxe CO2 aux carburants, afin de les traiter de la même manière que les combustibles. Cette hausse de 20 centimes par litre doit "prendre en considération" les taxes actuelles sur les transports (soit la RPLP) et être redistribuée "à 100%" à la population et à l'économie.

Pas question en revanche d'augmenter la taxe sur le CO2, qui sera fixée à 120 francs par tonne de CO2 à partir de 2022. Swissmem appelle en outre à augmenter le financement des instruments étatiques existants et éprouvés pour le financement de la recherche et de l'innovation.

Soutien au nucléaire

La faîtière de l'industrie MEM estime par ailleurs qu'il est "erroné de mettre en concurrence les énergies renouvelables et le nucléaire". A ses yeux, "afin de mener à bien la décarbonisation de l'économie et de la société, nous avons besoin de toutes les technologies neutres sur le plan climatique".

Dans ce contexte, Swissmem soutient l'idée d'étendre la durée d'exploitation des centrales nucléaires existantes à 60 ans au moins. Ce délai de dix ans "ne suffira pas pour résoudre durablement le problème de l'approvisionnement en électricité en hiver", mais donnera "une marge supplémentaire pour développer les technologies alternatives", écrit-elle.

La Confédération et les EPF devraient également suivre de près les derniers développements dans la technologie nucléaire ou continuer à mener des activités de formation et de recherche dans ces domaines. Outre les aspects liés à la sécurité, cela s'applique également aux petits réacteurs modulaires. (AWP)