L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a transmis des données complétées concernant les nombres d'infection au coronavirus. La Suisse compte lundi 57.387 cas supplémentaires en 96 heures. On déplore 57 décès supplémentaires et 278 malades ont été hospitalisés.
En début d'après-midi, l'OFSP avait publié sur son site des données sur 72 heures, soit depuis vendredi. On dénombrait alors 38.437 nouveaux cas, 33 décès supplémentaires et 150 hospitalisations. La communication était juste dans la mesure où le laps de temps était indiqué, a écrit l'OFSP à Keystone-ATS.
Lundi dernier, il y avait 36.261 nouvelles infections, 69 décès supplémentaires et 345 hospitalisations en 96 heures. On constate donc en une semaine une hausse des contaminations, mais un recul des décès et des hospitalisations.
Actuellement, 631 personnes se trouvent aux soins intensifs. Les patients Covid-19 occupent 36,20% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 74,10%.
Plus de deux tiers totalement vaccinés
Durant les dernières 72 heures, les résultats de 144.131 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 26,7%. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,36.
Le variant Omicron représente 64,2% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.
Au total, 67,21% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour l'instant pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 76,48%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 64,32% des personnes âgées de 65 ans et plus et 25,12% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.
Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 172.209, soit 1977,29 nouvelles infections pour 100.000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 1'371'038 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 14.886.196 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 11.922 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 39.686. (ATS)
La majorité des cantons réduit la durée de la quarantaine
Neuchâtel réduit la durée de la quarantaine pour les cas contacts de 10 à 7 jours, conformément aux recommandations de l'OFSP pour lutter contre le Covid-19. Les cantons de Suisse centrale, de Suisse orientale et de Berne ont pris la même décision lundi.
La majorité des cantons suivent ainsi les nouvelles recommandations. Depuis vendredi, le Tessin, Genève, Bâle-Ville, Vaud, le Valais, le Jura, Zoug et Fribourg se sont déjà annoncés.
Les personnes guéries ou vaccinées depuis plus de quatre mois sont désormais touchées par la quarantaine, a indiqué le canton de Neuchâtel. Aucun test n'est nécessaire pour en sortir. La quarantaine sera toutefois ciblée sur les individus faisant ménage commun avec la personne testée positive au Covid-19 ou ayant eu un contact intime avec elle.
Les personnes qui ont été en contact avec la personne testée positive, mais ne vivant pas sous le même toit, ne sont plus soumises à la quarantaine. Il leur est recommandé de se faire tester entre quatre et sept jours après le dernier contact, de porter un masque lors de tout contact avec autrui pendant sept jours, de limiter autant que possible les contacts et d'éviter les lieux publics.
Le canton de Neuchâtel dénombre plus de 500 nouvelles déclarations de Covid-19 par jour. «Même avec des renforts, les équipes de traçage sont débordées», ont expliqué les autorités.
Critiques à Soleure
Lundi aussi, la Conférence des directrices et directeurs de la santé de Suisse centrale a fait savoir qu'Uri, Schwyz, Obwald, Nidwald et Lucerne suivraient aussi les nouvelles recommandations. Berne fait de même, a confirmé Gundekar Giebel, porte-parole de la direction bernoise de la santé.
St-Gall et les deux Appenzell ont également pris la même décision. Cette mesure entrera en vigueur mercredi, a précisé le canton de St-Gall dans un communiqué. En revanche, aucune décision n'a encore été prise en Argovie. A Soleure, il n'est pas prévu de procéder à des adaptations de la quarantaine.
Contactée, la médecin cantonale soleuroise Yvonne Hummel a estimé que de telles modifications devraient être réglées au niveau fédéral. Par ailleurs, «il manque des données médico-scientifiques» qui montrent une contagiosité plus courte des personnes infectées ou potentiellement infectées, selon elle. Et de craindre une détérioration rapide de la situation épidémiologique avec la quarantaine raccourcie. (ATS)
Relief: Nrx veut faire breveter sa formulation anti-Covid de l'aviptadil
Le partenaire de recherche du gestionnaire d'actifs pharmaceutiques genevois Relief Therapeutics, Nrx Pharmaceuticals, a déposé aux Etats-Unis une demande de brevet pour sa formulation «stable et adaptée à l'usage humain» de l'aviptadil, développé dans le domaine du Covid-19 sous l'appellation Zyesami.
Le laboratoire delawarien souligne dans son communiqué lundi que les précédentes tentatives pour parvenir à ce résultat recouraient à des additifs, qui à leur tour menaient à une inactivation du principe actif: le peptide intestinal vasoactif. Ce dernier ne pouvait jusqu'alors être produit qu'en petites quantités et sa date de péremption n'excédait pas quelques semaines.
L'innovation revendiquée par Nrx permet d'obtenir la stabilité souhaitée tout en évitant de recourir à ces additifs. Elle prolonge aussi la durée de vie du produit, le rendant apte à intégrer les stocks nationaux.
Une reconnaissance du brevet ouvrirait la voie à une inscription du Zyesami dans le «livre orange» du gendarme sanitaire américain, qui interdit le lancement de versions génériques d'un médicament avant l'expiration de la protection de son brevet.
«Nous exprimons notre gratitude envers notre partenaire Nephron Pharmaceuticals (à qui a été confiée la production du Zyesami, ndlr) pour travailler avec nous et relever le pénible défi de raviver un médicament dormant âgé de septante ans», indique dans la publication le président et directeur général de Nrx, Jonathan Javitt.
Ce dernier précise considérer désormais le développement du Zyesami dans d'autres indications que le seul Covid-19, comme les troubles hépatiques et oculaires, ou encore les transplantations d'organes. (AWP)