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Coronavirus, un an après - Les principaux événements depuis l'irruption du virus en février 2020

La Suisse, comme le reste de la planète, est chamboulée depuis une année par le coronavirus. Les principaux chiffres et évènements liés à la pandémie.

Coronavirus, un an après -  Les principaux événements depuis l'irruption du virus en février 2020
Keystone
14 février 2021, 15h45
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Les hôtels urbains suisses vidés par le coronavirus

Il y a un an, les hôtels suisses voyaient l'avenir d'un oeil optimiste, après une année 2019 record. Puis la crise du coronavirus a éclaté, mettant particulièrement à mal les établissements urbains, délaissés par la clientèle d'affaires et les touristes étrangers. Plusieurs fermetures ont été recensées dans les grandes villes du pays.

"On s'aperçoit que l'année 2021 ressemble comme deux gouttes d'eau à 2020, voire même pire. Car au moins il y avait eu les bons mois de janvier et février l'an dernier", a déploré auprès d'AWP Thierry Lavalley, directeur du cinq étoiles Fairmont de Genève. En janvier, cet hôtel de luxe situé au bord du lac Léman tournait avec 5% d'occupation et 10% de ses 200 employés.

En janvier et février 2020, le nombre de nuitées hôtelières augmentaient encore de plus de 6% en Suisse, avant de s'effondrer avec le confinement instauré pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Pendant la saison estivale, leur nombre s'est écroulé à Genève (-78%), dans la région zurichoise (-73%) et bâloise (-63%). Rien qu'en novembre dernier, les hôtels genevois ont perdu plus de 130'000 nuitées par rapport au même mois de 2019 (-81%). Un plongeon de la même ampleur a été visible à Lausanne (-55'000) mais aussi à Zurich, où plus de 200'000 nuitées ont manqué ou encore à Bâle (-92'000).

Du manque à gagner qui a pesé sur les finances. Les déboires de l'Atrium Airport Hôtel à Genève, qui a dû fermer et licencier son personnel, ont été médiatisés. Il risque de ne pas être le seul dans ce cas, prévient Jean-Jacques Gauer, président de l'Association romande des hôteliers (ARH).

"J'ai connaissance de plusieurs hôtels en cessation de paiement à Genève et à Lausanne, plutôt dans le moyen de gamme. Cela commence et va sans doute continuer, car il n'y a pas de chiffre d'affaires. Ils n'arrivent pas à faire face à leurs obligations. Il y a une aide du canton pour le loyer, mais il y a aussi le chauffage, l'électicité, etc, à payer", a-t-il expliqué à AWP.

Il estime également qu'il y a des surcapacités. "Regardez le nombre d'hôtels quatre étoiles autour des aéroports. Combien y a-t-il de centres de congrès dans ce pays, alors qu'il n'y a pas le marché?", a-t-il ajouté, en précisant qu'il y a eu "le même optimisme outre-Sarine".


Des ouvertures à venir à Genève

Adrien Genier, directeur de la Fondation Genève Tourisme & Congrès, note qu'"il y a eu des reprises comme le Beau Rivage par un groupe familial ou le Starling par Hilton, qui est un grand groupe qui a dû faire ses calculs. Investir dans l'hôtellerie est toujours intéressant à moyen terme, au-delà de la spéculation immobilière". Il assure également qu'"avant la pandémie, il n'y a jamais eu de problème de rendement pour les 122 hôtels que compte Genève, avec un taux d'occupation de plus de 65% en moyenne annuelle, comme Zurich. Actuellement, il y a des problèmes de trésorerie."

A Bâle, les manifestations d'envergure comme Art Basel ou Baselworld ont été annulées, entraînant aussi des manques à gagner. Cet automne, le quatre étoiles Swissôtel Le Plaza, une marque du groupe français Accor, s'est retrouvé en cessation de paiement.

Idem pour le Swissôtel de Zurich, situé tout près de l'aéroport. Dans cette ville, d'autres fermetures ont eu lieu comme du X-Tra, à proximité de la gare. Le groupe Giardino, implanté au Tessin et dans les Grisons, a dû fermer l'hôtel Atlantis, au pied de l'Uetliberg, après sept ans d'exploitation. Les clients et le personnel "n'ont rien pu faire contre les défis mondiaux que l'année 2020" a suscités, est-il écrit sur le site internet.

Fin octobre, le quatre étoiles zurichois Ascot a aussi dû fermer ses portes, licenciant 40 personnes. La poursuite de l'exploitation d'un établissement de 74 chambres, avec 70% de clients en moins n'était plus possible, a expliqué son directeur dans une interview à 20minuten.ch.

Mais le marasme ne touche pas tout le secteur. Le groupe berlinois Meininger Hotels veut ouvrir deux établissements au début de l'été à Zurich et Genève. La Cité de Calvin qui compte déjà 17 hôtels cinq étoiles en comptera un de plus ce printemps, avec l'ouverture de The Woodward, du groupe allemand Oetker Collection. Adrien Genier l'assure, ce type d'établissement disposera "toujours" d'une "clientèle d'affaires, de diplomates, de loisirs, internationale et très diversifiée."

Prudence sur l'ampleur de la reprise économique suisse

Alors que les économistes étaient encore relativement confiants quant à une solide reprise économique cette année, ils ont déchanté face à l'ampleur de la deuxième vague de coronavirus, les proliférations de variants et la lenteur des campagnes de vaccination. Certains spécialistes s'attendent désormais à un rebond plus modéré.

Reprise en V, en W, en U ou en L: l'année dernière, les spécialistes avaient été créatifs pour imager la forme qu'allait prendre la convalescence de l'économie mondiale et helvétique, fortement affectée par la pandémie de Covid-19 et son lot de confinements et d'interdictions.

L'institut zurichois d'études conjoncturelles KOF a le plus fortement raboté ses prévisions macroéconomiques. Alors qu'il tablait en décembre dernier sur un rebond du produit intérieur brut (PIB) de 3,2%, l'établissement rattaché à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich a désormais ramené ses projections à +2,1%, après un repli attendu de 3,6% en 2020.

La restauration est particulièrement mise à mal, environ 56% des entreprises du secteur craignant de faire faillite, contre 14% en moyenne. En janvier, 60% des entreprises interrogées par le KOF ont fait état d'un recul du chiffre d'affaires l'année dernière. Dans l'hôtellerie, ce pourcentage a atteint 46%.

Les deux grandes banques Credit Suisse et UBS sont pour l'heure plus prudentes, préférant maintenir leurs prévisions de croissance 2021 à respectivement 3,5% et 3,6%.

"Notre scénario repose sur l'hypothèse que les mesures restrictives actuellement en vigueur soient nettement réduites au cours de la première partie du deuxième trimestre (à partir d'avril) et qu'une solide reprise économique soit constatée dès ce trimestre", a indiqué à AWP Alessandro Bee, économiste auprès d'UBS.

Mais avec un retard dans les campagnes de vaccination ou une troisième vague, il est possible que les mesures de confinement ne soient abrogées qu'au milieu ou à la fin du deuxième trimestre - soit au plus tard en juin. Cela ramènerait cette année la croissance du PIB entre 2,5% et 3%, a averti M. Bee. L'exercice suivant verrait par contre une accélération économique plus forte, de 3,5% contre 3% actuellement anticipés.

Un report du déconfinement au troisième trimestre - soit cet été seulement - retarderait d'autant la reprise conjoncturelle et conduirait à des "dommages durables" dans l'économie, a souligné l'expert.


Bonne résistance en comparaison internationale

Certains indicateurs avancés brossent également un tableau morose. Le baromètre du KOF, qui permet d'anticiper les attentes des acteurs économiques, a sombré en janvier sous la barre des 100 points, la première fois depuis juillet dernier, à 96,5 points. Le repli est imputé aux indicateurs du logement et de la restauration, ainsi qu'aux services. Les perspectives pour l'industrie manufacturière, les services financiers et d'assurance ainsi que la demande des consommateurs sont moins favorables qu'auparavant.

Mais des divergences existent. Un autre indicateur très suivi, l'indice PMI des directeurs d'achat dans l'industrie, a progressé en janvier de 2,1 points sur un mois à 59,4 points, nettement au dessus de la zone de croissance définie à 50 points. La deuxième vague de Covid-19 n'a pas eu d'influence sur les projets d'investissement de 60% des entreprises interrogées dans le cadre d'un sondage mensuel. Seul un quart des sociétés a indiqué avoir réduit ses dépenses.

Quant au baromètre compilé par Credit Suisse et CFA Society Switzerland, il s'est établi en janvier à 43,2 points, un niveau "historiquement élevé" selon les auteurs de l'étude. Les perspectives en matière d'exportation ont atteint leur apogée depuis la première collecte de données en 2013.

Le Conseil fédéral a quant à lui souligné, dans son dernier rapport sur la politique économique extérieure, que la conjoncture suisse a jusqu'à présent bien résisté en comparaison internationale, grâce notamment aux aides publiques.

La pandémie de coronavirus en chiffres

COÛTS : La Confédération a jusqu'ici engagé un total d'environ 50 milliards de francs pour soutenir l'économie. Les fonds sont versés ou ont été versés pour l'indemnisation en cas de chômage partiel (20 milliards), pour les allocations pour perte de gain en cas de mesures destinées à lutter contre la pandémie (7,5 milliards), au programme de crédits covid du printemps 2020 (17 milliards de francs) et aux programmes d'aide pour les personnes en difficulté (2,5 milliards).

En outre, il existe d'autres aides pour les secteurs de l'aviation (1,9 milliard), des transports publics (700 millions), de la culture (400 millions), ou du sport (350 millions).

Pour se procurer des vaccins, 400 millions de francs ont été mis à disposition, inscrits dans le budget de l'armée. Le prix réel des vaccins est confidentiel. La vaccination elle-même est prise en charge par les caisses maladie. Cela devrait représenter environ 200 millions de francs pour 2021 si l'on vaccine 60% de la population.


INFECTIONS : Plus de 100 millions de personnes ont été testées positives à ce jour. En Suisse, l'OFSP fait état à la mi-février 2021 de 540'000 tests positifs. 6254 cas pour 100'000 habitants sont enregistrés depuis le début de l'année 2020. Le plus grand nombre de cas quotidiens au cours de la première vague a été enregistré le 23 mars avec 1464 cas. Lors de la deuxième vague, un chiffre record de 10'559 cas a été établi le 2 novembre.

Le taux de positivité le plus élevé de la première vague a été enregistré le 30 mars, avec 19,9 %. Son pendant de la deuxième vague s'est produit le 4 novembre, avec 27,4 % de tests positifs.


HOSPITALISATIONS : Plus de 22'600 personnes en Suisse ont dû recevoir à ce jour des soins à l'hôpital après avoir contracté le coronavirus. Le taux d'utilisation global des unités de soins intensifs en Suisse n'a jamais dépassé 80% en moyenne nationale.


DÉCÈS : Plus de 2,3 millions de personnes sont mortes dans le monde en raison du Covid. La Suisse dénombre jusqu'à présent environ 9000 victimes. La Grippe espagnole avait fait près de 25'000 victimes en Suisse en 1918 et 1919, avec une population beaucoup plus réduite.

Le plus grand nombre de décès pour 100'000 habitants a été enregistré dans le canton du Tessin (223), le plus faible dans le canton de Nidwald (40). La grande majorité des personnes décédées présentaient des complications préexistantes et étaient âgés de plus de 80 ans. Les décès des moins de 50 ans sont rares.

Entre le 30 mars et le 5 avril, soit durant le pic de la première vague, une surmortalité de 46% a été observée chez les plus de 65 ans. Un phénomène identique s'est produit entre le 16 et le 22 novembre, durant le pic de la deuxième vague, avec une surmortalité de 69% touchant cette catégorie d'âge.


CAMPAGNES DE VACCINATION : Israël est le champion du monde de la vaccination. Une personne sur quatre est déjà vaccinée. La plupart des autres pays affichent un taux inférieur à 10%. En Suisse, un peu moins de 5% de la population a été vaccinée au moins une fois. Deux vaccins sont nécessaires pour être immunisé. Sur les 800'000 doses disponibles dans le pays, 482'000 ont été administrées à la mi-février. La Suisse a signé des contrats avec cinq fabricants pour un total de près de 33 millions de doses.

Le système de santé en retard dans le domaine de la numérisation


La crise a mis en évidence des lacunes dans le domaine de la numérisation en Suisse. Parmi celles-ci figurent les fax que certains médecins et hôpitaux utilisaient encore pour transmettre des données au début de la crise. Et puis il y a les interminables fichiers Excel, les sites web confus, les problèmes d'enregistrement des personnes qui veulent se faire vacciner, ou encore la coordination des lits disponibles dans le pays menée par le secteur privé.


Les pompiers de l'OFSP

Lorsqu'il a appris que l'OFSP utilisait encore des fax l'année dernière, le docteur en informatique médicale Andreas Wicht a qualifié la situation d'effrayante. L'expert en numérisation du secteur de la santé pour le compte de la société de conseils Synpulse s'étonne que les processus n'étaient pas pensés pour faire face à cette crise.

L'économiste de la santé et professeur à la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW) Alfred Angerer tance aussi l'OFSP pour la désuétude de ses méthodes de travail. "Quand la maison a brûlé, il était déjà trop tard", poursuit M. Angerer, pour qui "on ne peut pas rattraper en quelques semaines des années de négligence".

Depuis le début de la pandémie, l'OFSP n'a donc pas eu d'autres choix que de jouer les pompiers, ajoute M. Wicht. Une approche globale, où l'ensemble des processus sont pensés numériquement, a fait défaut.


Concours d'idées

M. Angerer n'attendait cependant pas de l'OFSP qu'elle fonctionne parfaitement durant la pandémie. Mais le spécialiste déplore qu'elle n'ait pas prévu un système capable de réagir avec souplesse à l'imprévu.

Une telle approche aurait été parfaitement concevable, et il aurait fallu réfléchir rapidement à des solutions non conventionnelles, ajoute-t-il. S'il avait été sollicité, l'expert aurait suggéré un hackaton, un concours d'idées pour "aspirer" les connaissances des experts en Suisse, loin du monde politique.

Il y a tant de fournisseurs de technologie en Suisse, et le savoir-faire est là, complète M. Wicht. L'expert encourage l'OFSP à approcher plus rapidement les acteurs innovants et à travailler avec eux pour promouvoir et mettre en œuvre des idées.

Certes, les responsables ont essayé de mettre en œuvre des solutions pragmatiques. Mais jamais ils n'avaient eu à satisfaire des besoins aussi variés, allant des hôpitaux et des médecins aux cantons, en passant par les experts et, surtout, le grand public. Et c'est ainsi qu'ont vu le jour les sites web qui donnaient le sentiment d'avoir été programmés par un juriste, tacle M. Wicht.

Seule l'application Swiss Covid échappe aux critiques. M. Angerer la qualifie de rare "phare" dans le domaine de la santé numérique. Il loue "une action centrale, sans implication des grandes sociétés de logiciels et avec une solution pour les données sensibles, communiquée ouvertement et mise en œuvre en tenant compte des préoccupations des gens".


La volonté manque

"Sur le plan strictement scientifique", il est difficile d'évaluer précisément et de manière détaillée les avantages de la numérisation pour les soins de santé, nuance M. Wicht. Ce qui est certain, c'est que dans un monde non numérisé, les erreurs et les abus risquent davantage de passer inaperçus. En outre, il lui paraît logique que, durant une pandémie, plus les données sont bonnes, plus la probabilité que de meilleures décisions soient prises augmente.

M. Angerer attribue l'échec de la numérisation dans le domaine de la santé au manque de volonté de tous les acteurs concernés. Il y a trop d'intérêts particuliers en politique et aucun consensus sur cette question.

Les préoccupations des citoyens concernant le "patient transparent" et la peur des pirates informatiques ne sont pas non plus étrangères aux réticences. Enfin, il y a un manque de communication autour de la question des bénéfices que les gens peuvent retirer de la numérisation du domaine de la santé.

Ce dernier point est le grand dilemme de la prévention: "aujourd'hui les coûts, demain les bénéfices". Il appartient à la Confédération de faire avancer la numérisation, si nécessaire avec un peu de contrainte, conclut M. Angerer. (ats)

Principaux événements depuis l'irruption du virus en février 2020


Février 2021

9 février: un cas de variant brésilien est identifié pour la première fois en Suisse.

3 février: le Conseil fédéral estime que la conclusion de nouveaux contrats pour des vaccins, avec Curevac, Novavax et Moderna, donne certes une bouffée d'air à la campagne de vaccination suisse, mais ne permet pas d'envisager d'assouplissements des mesures de semi-confinement à la fin du mois de février.

2 février: La Banque nationale suisse (BNS) annonce qu'elle reversera 6 milliards de francs à la Confédération et aux cantons sur son bénéfice 2020 dans le contexte de la pandémie, un montant jamais atteint.


Janvier 2021

31 janvier: La pandémie a repris en Suisse après un léger ralentissement début janvier. Après avoir annoncé un taux de reproduction (valeur R) de 0,86 pour le 19 janvier, l'OFSP a revu dimanche ces valeurs à la hausse, à près de 1.

31 janvier: Le nombre de Suisses voulant se faire vacciner contre le Covid-19 atteint un nouveau record. Selon une enquête de l'Université de Zurich, 55,1% des personnes interrogées dans la troisième semaine de janvier veulent très probablement ou probablement se faire vacciner. Plus d'un quart (27,8%) refuse de le faire.

27 janvier: Le Conseil fédéral annonce que l'aide aux cas de rigueur va doubler. Il veut porter à cinq milliards de francs le montant alloué par la Confédération et les cantons aux restaurateurs ou aux commerçants durement touchés par les mesures de lutte contre la pandémie.

13 janvier: le Conseil fédéral prolonge jusqu'à fin février la fermeture des restaurants, des centres sportifs, de loisirs et de culture. Il revient à un semi-confinement en limitant dès le 18 janvier la vente aux biens de première nécessité. Le télétravail est obligatoire, de même que le port du masque au bureau dès qu'il y a plus d'une personne. Les réunions privées sont limitées à cinq personnes, enfants compris.

13 janvier: sur le plan économique, la Confédération assouplit les conditions d'aide pour les entreprises considérées comme des cas de rigueur. Sont notamment concernés les restaurants, bars, discothèques ainsi que les établissements de loisirs et de divertissement.

12 janvier: Swissmedic autorise le vaccin anti-Covid Moderna partiellement développé par Lonza. C'est le deuxième vaccin à pouvoir être utilisé dans le pays avec celui de Pfizer/BioNTech.

12 janvier: l'association "Les amis de la Constitution" déposent un référendum contre la loi Covid-19. Ils entendent empêcher que les pouvoirs d'urgence du Conseil fédéral pendant la pandémie ne soient prolongés jusqu'à la fin 2021. La loi Covid-19 est déjà en vigueur.

4 janvier: début de la campagne nationale de vaccination en Suisse.


Décembre 2020

24 décembre: la nouvelle variante du coronavirus provenant de Grande-Bretagne est détectée en Suisse dans deux échantillons. Il s'agit de résidents du Royaume-Uni, testés positifs en Suisse. Le rapatriement des touristes britanniques démarre.

23 décembre: une première personne en Suisse est vaccinée. Il s'agit d'une femme âgée de 90 ans dans le canton de Lucerne. Des seniors sont aussi vaccinés dans quatre autres cantons alémaniques.

22 décembre: fin de l'exception romande, après Genève, les cantons de Neuchâtel, de Fribourg, de Vaud et du Valais annoncent qu'ils vont refermer leurs restaurants. Une première livraison de 107'000 doses du vaccin Pfizer/BioNTec contre le Covid-19 arrive en Suisse.

21 décembre: les personnes arrivées dès le 14 décembre en Suisse depuis la Grande-Bretagne ou l'Afrique du Sud doivent se mettre dix jours en quarantaine. Une interdiction générale d’entrée est décrétée pour les voyageurs de ces deux pays.

20 décembre: en raison de la détection de nouvelles souches plus contagieuses du virus au Royaume-Uni et en Afrique du Sud, l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) suspend les liaisons aériennes entre la Suisse et ces deux pays.

19 décembre: Swissmedic autorise l'utilisation du vaccin développé par Pfizer/BioNTech. Il s'agit du premier vaccin contre le coronavirus autorisé en Suisse.

18 décembre: le Conseil fédéral décide que les restaurants, mais aussi les centres sportifs, culturels ou de loisirs, devront fermer dès mardi 22 décembre. Les capacités des magasins seront elles limitées. Des exceptions sont possibles dans les cantons romands où le taux de reproduction du virus est inférieur à 1.

17 décembre: la loi Covid révisée est sous toit. Elle permet d'étendre l'aide aux entreprises ayant subi les conséquences de la deuxième vague. Les cas de rigueur pourront compter sur 2,5 milliards de francs.

15 décembre: les experts de la Confédération tirent la sonnette d'alarme: les mesures décidées le 11 décembre ne suffisent pas. Ils suggèrent des mesures globales au niveau national à appliquer aussi vite que possible.

11 décembre: le Conseil fédéral impose la fermeture des restaurants et des bars entre 19h et 6h. Magasins, marchés, musées, bibliothèques, centres de loisirs ou de sport devront se plier aux mêmes horaires. Les restaurants des cantons les moins touchés peuvent néanmoins ouvrir jusqu'à 23h.

10 décembre: Vaud, Genève, Fribourg, Neuchâtel et le Jura rouvrent leurs restaurants. Le canton du Valais en fait de même le 13 décembre.

4 décembre: le Conseil fédéral décide que les domaines skiables ne pourront ouvrir qu'avec une autorisation cantonale à partir du 22 décembre. L'ouverture des stations de ski agite le monde politique depuis la fin novembre. Les pays voisins, Autriche exceptée, ont fait fermer leurs stations.

2 décembre: le Conseil des Etats enterre le projet sur les loyers commerciaux. Les commerçants en difficulté à cause de la crise du coronavirus ne bénéficieront pas d'une réduction de loyer. Le projet de loi était débattu depuis cet été.


Novembre 2020

27 novembre: le vaccin contre le coronavirus est attendu pour le début de l'année 2021 en Suisse, annonce Alain Berset.

24 novembre: Le nombre de nouveaux cas de coronavirus diminue de moitié toutes les deux semaines en Suisse. Le taux de reproduction se situe à 0,78, indique la Task Force scientifique de la Confédération

17 novembre: Les mesures prises pour freiner l'épidémie de Covid semblent faire effet. Mais le taux de reproduction du virus est à peine en-dessous de 1.

6 novembre: le Valais ferme ses établissements de restauration.

4 novembre: les cantons de Neuchâtel, de Vaud et de Fribourg décident de fermer les bars et les restaurants.

2 novembre: Les cantons de Genève et du Jura ferment les bars et les restaurants. Genève ferme aussi les commerces non indispensables. Le canton du Jura interdit les réunions publiques et privées de plus de 5 personnes.

2 novembre: introduction des tests rapides. Ils doivent permettre d'isoler le plus rapidement les cas positifs.

2 novembre: le Conseil fédéral revoit à la hausse les valeurs seuil pour placer des pays et des zones sur la liste des quarantaines. Seuls les pays et les territoires où l'incidence dépasse de plus de 60 l'incidence en Suisse seront décrétés à risque.


Octobre 2020

28 octobre: le Conseil fédéral adapte sa stratégie:

- le port du masque à l'extérieur devient obligatoire dans les endroits à forte fréquentation comme les terrasses de restaurants, les abords de magasins ou les marchés de Noël. Les enfants de moins de 12 ans sont exemptés.

- le Conseil fédéral rend aussi le masque obligatoire dans les écoles du niveau secondaire II et partout au travail, sauf où les distances peuvent être respectées ou dans les bureaux individuels.

- Fermeture des discothèques et des boîtes de nuit, interdiction d'être plus de quatre personnes par table dans les restaurants et les bars et interdiction des manifestations de plus de 50 personnes.

19 octobre: le port du masque devient obligatoire dans tous les espaces publics clos, quais de gares, arrêts de bus et aéroports inclus.

15 octobre: le conseiller fédéral Alain Berset tire la sonnette d'alarme: la situation se dégrade plus vite en Suisse qu'ailleurs. Le président de la conférence cantonale des directeurs de la santé, Lukas Engelberger appelle tous les cantons à prendre des mesures.

14 octobre: le conseiller fédéral Guy Parmelin doit se placer en quarantaine

Début octobre: après un été avec très peu de cas, le nombre d'infections quotidiennes repart à la hausse.


Septembre 2020

23 septembre: Les Chambres fédérales acceptent la loi Covid-19. Le Conseil fédéral souhaitait que plusieurs ordonnances visant à surmonter la crise du coronavirus ne deviennent pas caduques après 6 mois. D'où la nécessité d'ancrer ces dispositions dans une loi.

11 septembre: L'OFSP place neuf régions françaises à sa liste des territoires à risque. Les régions frontalières ne figurent pas sur la liste.

2 septembre: le Conseil fédéral fixe les critères pour les manifestations de plus de 1000 personnes. Les spectateurs resteront assis et les masques seront souvent obligatoires. Les stades et les patinoires pourront être remplis aux deux tiers.


Assouplissements

19 juin: le Conseil fédéral annonce de nouveaux assouplissements: dès lundi 22 juin les rassemblements jusqu'à 1000 personnes sont autorisés à condition de garantir le traçage des contacts. La distance de sécurité sera réduite à 1,5 mètre. D'autres restrictions sont levées pour les restaurants et les clubs de nuit.

15 juin: la Suisse rouvre ses frontières avec tous les Etats membres de l'Union européenne et le Royaume-Uni.

6 juin: cinémas, théâtres, zoos, remontées mécaniques, campings, piscines et écoles post-obligatoires peuvent reprendre leurs activités. La limite de 30 personnes est remplacée par un plafond de 300 personnes.

30 mai: les rassemblements allant jusqu'à 30 personnes sont de nouveau autorisés.

20 mai: le Conseil fédéral décide d'injecter 14,2 milliards de francs supplémentaires dans l'assurance chômage.

11 mai: restaurants, musées et bibliothèques rouvrent. Les élèves reprennent le chemin de l'école, mais uniquement pour le niveau obligatoire.

6 mai: les Chambres fédérales donnent leur feu vert à un crédit d'engagement de 40 milliards de francs pour les prêts transitoires aux PME. S'y ajoutent des crédits de notamment 6 milliards pour l'assurance-chômage et 5,3 milliards pour les allocations pour perte de gain.

4-6 mai: session extraordinaire du Parlement fédéral consacrée à l'épidémie et pour la première fois délocalisée à Bern Expo pour raisons sanitaires.

27 avril: coiffeurs, magasins de jardinage et de bricolage, cabinets médicaux rouvrent leurs portes.

16 avril: le Conseil fédéral annonce la sortie du semi-confinement en trois étapes, le 27 avril, le 11 mai et le 8 juin.


Première vague

4 avril: près d'un actif sur quatre est au chômage partiel en Suisse, soit 1,3 million de personnes. Au Tessin, ce taux atteint même 40%.

3 avril: le Conseil fédéral demande au Parlement de doubler à 40 milliards de francs au total le volume de crédits cautionnés par la Confédération.

27 mars: l'armée vient en renfort pour contrôler la frontière suisse.

25 mars: les restrictions d'entrée en Suisse sont étendues à tous les Etats Schengen. Les entreprises peuvent solliciter auprès des banques des crédits cautionnés par la Confédération pour un total de 20 milliards de francs.

20 mars: les rassemblements de plus de cinq personnes sont interdits en Suisse. Le Conseil fédéral libère 32 milliards pour le monde du travail, la culture et le sport. Les tribunaux civils et administratifs sont mis en vacances judiciaires. Les opérations non urgentes sont interdites dans les hôpitaux.

19 mars: les transports publics réduisent leur offre.

16 mars: le Conseil fédéral décide de recourir au droit d'urgence et place tout le pays en état de situation extraordinaire. Toutes les manifestations sont interdites. Seuls les commerces de première nécessité (alimentation/santé) peuvent rester ouverts. Les entrées aux frontières allemandes, françaises et autrichiennes sont limitées. L'armée se met à disposition.

15 mars: le Parlement suspend la session de printemps.

14 mars: le Tessin boucle tous les restaurants, bars et magasins, à l'exception des épiceries et pharmacies.

13 mars: le Conseil fédéral interdit aux écoles d'ouvrir les classes jusqu'au 4 avril. Les manifestations de plus de 100 personnes sont interdites, la limite est fixée à 50 personnes pour les bars, restaurants et discothèques.

5 mars: premier décès lié au coronavirus en Suisse.

28 février: le Conseil fédéral interdit toutes les manifestations de plus de 1000 personnes en Suisse jusqu'au 15 mars.

27 février: début de la campagne de prévention de l'OFSP contre le coronavirus: se laver les mains, tousser et éternuer dans son coude ou dans un mouchoir et rester à la maison en cas de toux et de fièvre.

25 février: premier cas confirmé de Covid-19 en Suisse. (ats)