Lundi, devant les médias à Berne, la directrice de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) Anne Lévy a dit craindre la circulation du variant du coronavirus Omicron, couplée à celle du variant Delta. On ne sait pas encore les effets de la vaccination contre Omicron mais elle est efficace contre Delta, y compris la piqûre de rappel.
«Il est actuellement important de briser la cinquième vague, liée au variant Delta», a déclaré Anne Lévy. Les cas d'infections, d'hospitalisations et de transferts aux soins intensifs ont augmenté ces dernières semaines.
Il est central que les personnes encore non vaccinées aillent le faire et que les personnes vaccinées depuis plus de six mois se fassent injecter le rappel, a insisté Anne Lévy. Et de rappeler que depuis lundi, le booster est possible pour toutes les personnes de plus de 16 ans dans tous les cantons.
L'OFSP a actualisé la liste des pays en provenance desquels il faut se mettre en quarantaine: 19 y figurent actuellement, notamment l'Afrique du Sud, l'Egypte, Hong Kong et Israël. Des pays d'Europe et l'Australie sont aussi concernés par le variant Omicron, a noté Anne Lévy.
Les voyageurs, y compris ceux vaccinés et guéris, provenant de ces pays doivent présenter un test PCR négatif avant d'entrer en Suisse et se mettre en quarantaine. Les enfants à partir de six ans doivent aussi se faire tester, a-t-elle insisté. Et d'appeler à la responsabilité individuelle, car ces personnes ne seront pas contactées par les cantons.
Concernant le premier cas supposé du variant Omicron en Suisse, on devrait savoir mardi si le cas est avéré, a encore dit Anne Lévy. Les données sont encore trop incertaines concernant ce variant, notamment concernant sa contagiosité et sa résistance face aux vaccins. (AWP)
Pfizer a déjà commencé à travailler sur une version contre Omicron
Pfizer a déjà commencé à travailler sur une nouvelle version de son vaccin anti-Covid ciblant plus spécifiquement Omicron au cas où le vaccin actuel ne serait pas suffisamment efficace contre le nouveau variant, a assuré lundi le directeur général de Pfizer, Albert Bourla.
«Il y a encore beaucoup d'inconnues» autour du nouveau variant détecté en Afrique du Sud et jugé «préoccupant» par l'OMS, a-t-il souligné dans une interview sur la chaîne américaine CNBC. «Nous saurons l'essentiel de ce qu'il y a à savoir d'ici quelques semaines». Il faut notamment d'abord mener des tests pour évaluer l'efficacité des vaccins actuels, développés avec BioNTech, contre Omicron.
Mais «si le vaccin (actuel) protège moins et que nous avons besoin de créer un nouveau vaccin, nous avons commencé à travailler dessus vendredi, nous avons fait notre premier modèle d'ADN, qui est la première étape du développement d'un nouveau vaccin», a-t-il expliqué. Pfizer a déjà créé par le passé deux nouvelles versions de son vaccin en moins de cent jours, contre les variants Delta et Beta, qui n'ont finalement pas été utilisées. Au besoin, «en 95 jours, nous aurons le nouveau vaccin» contre Omicron, a assuré Albert Bourla.
Le groupe a les capacités de produire au besoin quatre milliards de doses l'an prochain, a-t-il aussi affirmé. Le laboratoire Moderna, qui produit aussi un vaccin contre le Covid, a annoncé vendredi son intention de développer une dose de rappel spécifique pour Omicron.
Le patron de Pfizer assure toutefois être «assez confiant» dans le vaccin distribué actuellement, «car nous sommes parvenus au bon dosage dès le début». La pilule anti-Covid développée par Pfizer pour traiter la maladie, qui a démontré une efficacité de 89% contre les hospitalisations et décès lors d'essais cliniques, a par ailleurs «été développée avec l'idée» que des mutations du virus allaient apparaître, a aussi relevé Albert Bourla.
«Je suis très très confiant en la capacité (de la pilule) à fonctionner avec toutes les mutations, y compris Omicron», a-t-il affirmé. «Il faut garder à l'esprit (...) que la situation est différente quand vous avez un traitement» qui permet de réduire de dix à un le nombre de personnes allant à l'hôpital, a-t-il ajouté. (AWP)
La Suisse compte 19.402 nouveaux cas de coronavirus en 72 heures
La Suisse compte lundi 19.402 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore 35 décès supplémentaires et 155 malades ont été hospitalisés.
Durant les dernières 72 heures, les résultats de 134.418 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 14,43%.
Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 86.143, soit 989,09 nouvelles infections pour 100.000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,26. Les patients Covid-19 occupent 25,4% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 77,2%.
Au total 11.718.358 doses de vaccin ont été administrées et 65,47% des personnes ont déjà reçu deux doses. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 74,50%. La Suisse a reçu jusqu'à présent 13.559.700 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 7.883.124 personnes vaccinées.
Depuis le début de la pandémie, 1.006.227 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 12.798.899 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 11.126 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 35.441.
Le pays dénombre par ailleurs 43.324 personnes en isolement et 29.387 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. (ATS)