Sophie Marenne
L'Agefi - Journaliste
23 novembre 2020, 17h25
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Un petit robot suisse vient de lever un million de francs. Nommé DispenCell, cet engin compact et ultra-précis est capable de prélever des cellules humaines uniques et de les isoler dans des unités de culture distinctes. Ce robot de pipetage est signé par la jeune entreprise Seed Biosciences. «Notre priorité, c’est de donner un coup d’accélérateur à l’industrialisation. D’ici quelques semaines, nous obtiendrons le marquage CE qui nous permettra d’en lancer la commercialisation», explique Georges Muller, CEO de la start-up.
La jeune compagnie a déjà écoulé quelques modèles en Suisse, en France, aux Etats-Unis et à Singapour. Elle cible les départements de recherche de groupes pharmaceutiques, d’entreprises en biotechologie et de laboratoires académiques, tout particulièrement ceux qui se penchent sur la médecine personnalisée, le diagnostic des cancers ou les thérapies par cellule-souche.
Fondée en 2018 au sein de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Seed Biosciences est installée au StartLab du Biopôle d'Epalinges. Le directeur de l'incubateur Nasri Nahas se réjouit de cette levée de fonds et décrit: «Depuis une décennie, on assiste à un vrai changement de cap dans le domaine des biotechnologies, avec l'arrivée de nouvelles solutions issues de la convergence de plusieurs disciplines. Seed Biosciences et son DispenCell en sont un excellent exemple.» Au croisement entre la biologie et la microtechnologie, le robot permettra aux scientifiques de travailler jusqu’à trois fois plus vite qu’avec les solutions standard.
Devenu un vrai mentor pour l’équipe de sept collaborateurs de la société vaudoise, Chris Radloff y a aussi investi, en amont d’une levée de fonds d’amorçage en 2019. Puis, en juin dernier, il est devenu président de son conseil d’administration. «C’est un beau signe de reconnaissance pour cette jeune entreprise d’avoir attiré quelqu’un d’une telle envergure, qui décide de les suivre alors qu’il est basé à Boston», commente Jordi Montserrat, directeur de la plateforme de soutien Venturelab.
C’est le nouveau président qui a mené le tour de financement de série A, clôturé la semaine passée. «Ce million, nous le devons à son réseau. C’est lui qui a attiré notre investisseur privé principal ainsi que d’autres business angels», précise Georges Muller. Toujours grâce à lui, l’opération de financement a été finalisée en moins de trois mois. «Et aujourd’hui, il nous soutient dans notre recherche d’un partenaire de distribution aux Etats-Unis», ajoute le CEO.DispenCell sera produit en Suisse, avec des pièces de sous-traitants romands et tessinois. A sa suite, d’autres solutions d’automatisation pour laboratoire verront le jour, toujours dans le contexte de la médecine personnalisée, notamment une gamme de pipettes à la main.
Lire aussi: Seed Biosciences embarque dans un projet Interreg de 1,4 million
La jeune compagnie a déjà écoulé quelques modèles en Suisse, en France, aux Etats-Unis et à Singapour. Elle cible les départements de recherche de groupes pharmaceutiques, d’entreprises en biotechologie et de laboratoires académiques, tout particulièrement ceux qui se penchent sur la médecine personnalisée, le diagnostic des cancers ou les thérapies par cellule-souche.
Fondée en 2018 au sein de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Seed Biosciences est installée au StartLab du Biopôle d'Epalinges. Le directeur de l'incubateur Nasri Nahas se réjouit de cette levée de fonds et décrit: «Depuis une décennie, on assiste à un vrai changement de cap dans le domaine des biotechnologies, avec l'arrivée de nouvelles solutions issues de la convergence de plusieurs disciplines. Seed Biosciences et son DispenCell en sont un excellent exemple.» Au croisement entre la biologie et la microtechnologie, le robot permettra aux scientifiques de travailler jusqu’à trois fois plus vite qu’avec les solutions standard.
Des fonds et un président
En 2017, une cohorte d’entrepreneurs venus de Suisse ont passé une semaine de juin au cœur de l’industrie mondiale des sciences de la vie: à Boston. Georges Muller participait à ce programme Venture Leaders et il a présenté ce qui n’était encore qu’un projet devant un panel d’experts. Parmi eux, Chris Radloff, un ténor du monde des équipements de laboratoire et des instruments d’analyse. Ce spécialiste a dirigé plusieurs firmes du secteur avant de se retirer des affaires pour siéger au conseil d’administration de diverses start-up. Seed Biosciences lui alors tapé dans l’œil.Devenu un vrai mentor pour l’équipe de sept collaborateurs de la société vaudoise, Chris Radloff y a aussi investi, en amont d’une levée de fonds d’amorçage en 2019. Puis, en juin dernier, il est devenu président de son conseil d’administration. «C’est un beau signe de reconnaissance pour cette jeune entreprise d’avoir attiré quelqu’un d’une telle envergure, qui décide de les suivre alors qu’il est basé à Boston», commente Jordi Montserrat, directeur de la plateforme de soutien Venturelab.
C’est le nouveau président qui a mené le tour de financement de série A, clôturé la semaine passée. «Ce million, nous le devons à son réseau. C’est lui qui a attiré notre investisseur privé principal ainsi que d’autres business angels», précise Georges Muller. Toujours grâce à lui, l’opération de financement a été finalisée en moins de trois mois. «Et aujourd’hui, il nous soutient dans notre recherche d’un partenaire de distribution aux Etats-Unis», ajoute le CEO.DispenCell sera produit en Suisse, avec des pièces de sous-traitants romands et tessinois. A sa suite, d’autres solutions d’automatisation pour laboratoire verront le jour, toujours dans le contexte de la médecine personnalisée, notamment une gamme de pipettes à la main.
Lire aussi: Seed Biosciences embarque dans un projet Interreg de 1,4 million