Taurus ajoute Sygnum à sa liste de clients bancaires

Taurus Group a annoncé ce vendredi l’acquisition d’un nouveau client. Sygnum, domicilié à Zurich, banque spécialiste des actifs digitaux avec des racines en Suisse et à Singapour, a choisi le groupe genevois comme partenaire pour le stockage sécurisé d’actifs numériques. Taurus continue ainsi de déployer son réseau de partenariats à un rythme soutenu. «Le nombre de clients de Taurus Group a doublé cette année, et ce malgré le Covid-19. Pour des raisons de confidentialité, je ne peux pas vous donner les noms de toutes les banques avec lesquelles nous avons des partenariats. Mais nous couvrons tout le spectre, de banques systémiques aux banques de détail ou cantonales, en passant par des établissements actifs dans les cryptomonnaies ou encore des banques privées», énumère son co-fondateur et directeur associé Lamine Brahimi.

Croissance accélérée par une levée de fonds

Parmi ses autres clients figurent Arab Bank (Switzerland) et Lombard Odier, deux établissements qui ont aussi investi dans Taurus. Début 2019, Vontobel est aussi devenu client. Ces partenariats se font sous formes de licences technologiques permettant à ces établissements de lancer de nouveaux produits et services. Avec plus de 25 collaborateurs, Taurus Group génère des revenus annuels de plusieurs millions. La levée de fonds d’une somme à huit chiffres de fin avril visait à accélérer sa croissance.

Selon Lamine Brahimi, le potentiel est loin d’être épuisé. «Les banques centrales sont en train de réfléchir à la mise en place de monnaies numériques. Pour les actifs numériques, il faut néanmoins disposer d’une infrastructure adaptée. Nous sommes parmi les seuls en Europe, et probablement au monde, à offrir un service avec une infrastructure à la fois pour les cryptomonnaies, les stablecoins (cryptomonnaies alignées sur une fiat, comme l’euro ou le dollar) ou encore n’importe quel actif tokenisé (actions ou autres actifs échangés sous forme de jetons numériques)», souligne-t-il.

Négoce de titres du mondes réel sur la blockchain

Le test réalisé cet été par la Capital Markets and Technology Association (CMTA) basée en Suisse a démontré le potentiel du positionnement de Taurus. Les infrastructures de marché de capitaux décentralisées qui intègrent la technologie des registres distribués (DLT) mises en place dans ce cadre permettent déjà «d’émettre, transférer et échanger des titres du monde réel sur la blockchain», a souligné le directeur associé de Taurus Sébastien Dessimoz. SEBA, Sygnum Bank, Arab Bank (Switzerland), Hypothekarbank Lenzburg, Vontobel et Swissquote avaient participé à ce test.

Taurus Group se focalise sur les aspects technologiques. Les passerelles devenues possibles grâce à ce test réussi ont un potentiel «dans les actifs réels non cotés ou privés, qui sont recherchés par les investisseurs dans un contexte de taux bas, voire négatifs», relève Lamine Brahimi. Ces passerelles peuvent améliorer la négociabilité de ces actifs.