L’invitée: Samira Marquis
Sa fonction: Directrice générale
Son entreprise: Vaudoise aréna
Elle était arrivée à la Vaudoise aréna comme présidente en 2021. Depuis le 1er juillet, elle a quitté cette fonction pour reprendre la direction générale du centre sportif et de spectacle de Malley. «C’est atypique», admet-elle dans «Be to B», car «en général, cela se fait dans l’autre sens. En fait, une opportunité s’est présentée. Je l’ai tout simplement saisie», justifie-t-elle. Tout en glissant qu’«une fois que vous avez été piquée au virus de l’entrepreneuriat et de construction d’une entreprise, c’est très difficile d’en guérir».
Samira Marquis vient du monde de l’horlogerie de luxe. Après une quinzaine d’années chez Vacheron Constantin, elle repart sur «quasiment une feuille blanche», ajoute la directrice, appelée d’abord à la présidence pour professionnaliser une infrastructure qui avait connu une série de difficultés lors de sa construction puis de sa mise en exploitation. Retards, accidents sur le chantier, crise interne… Pour elle, la Vaudoise aréna a «atteint sa vitesse de croisière» et représente désormais une «marque à bâtir».
L’infrastructure compte une cinquantaine d’employés. Ses espaces sont loués à une dizaine de clubs sportifs, dont le Lausanne Hockey Club est le plus connu. Ce dernier a aussi en charge l’organisation d’événements, comme l’expliquait son directeur Chris Wolf dans «Be to B» la semaine passée. La Vaudoise aréna a réalisé 4,6 millions de francs de chiffre d’affaires l’an dernier, fait notamment des loyers mais aussi des entrées au centre aquatique, inauguré il y a un peu plus de douze mois. Ce dernier a d’ailleurs «rencontré son public», se réjouit Samira Marquis. Elle espère que le Centre sportif de Malley, le nom de la société anonyme qui gère l’infrastructure, fera «un petit peu mieux» cette année en termes de recettes.
De leur côté, les coûts restent bien supérieurs, devisés à près de 17 millions de francs l’an dernier. Pour le moment, ce sont les communes fondatrices, dont Lausanne, Prilly et Renens, qui comblent l’écart. «Notre objectif, c’est quand même d’avoir des leviers de croissance à travers des partenaires stratégiques» et des événements tels que Disco sur glace ou les 24 heures de natation, prévoit Samira Marquis. La directrice vise un équilibre «d’ici à cinq ans».