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Meyer Burger se restructure en Asie

Les implantations du fabricant de panneaux solaires à Taiwan, en Corée du Sud et en Malaisie sont abandonnées, alors que celle de Shanghai est réduite en taille.

Via sa restructuration, Meyer Burger va comptabiliser un correctif de valeur d'environ 1,1 million de francs.
Keystone
Via sa restructuration, Meyer Burger va comptabiliser un correctif de valeur d'environ 1,1 million de francs.
26 juillet 2021, 13h00
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Le fabricant de panneaux solaires Meyer Burger a annoncé lundi la restructuration de ses activités de services en Asie, qui seront désormais concentrées sur les sites de Shanghai et Singapour. Environ 70 postes sont concernés par ces mesures qui vont générer des coûts de 3,5 millions de francs. Le groupe va parallèlement évaluer des mesures contre son ex-partenaire Oxford PV.

Les autres implantations à Taiwan, en Corée du Sud et en Malaisie sont abandonnées, alors que celle de Shanghai est réduite en taille, selon un communiqué de la société bernoise.

70

70 employés sont touchés par les mesures de restructuration du fabricant de panneaux solaires.


Parmi les 70 employés touchés par ces mesures, une vingtaine seront réemployés à Shanghai et Singapour. Outre les charges liées à la restructuration, qui doit être achevée d'ici la fin de l'année, Meyer Burger va comptabiliser un correctif de valeur d'environ 1,1 million de francs.

Meyer Burger a par ailleurs annoncé, dans un communiqué distinct, qu'il "évalue les mesures juridiques pour l'obtention de ses droits", après que son partenaire industriel Oxford PV a unilatéralement décidé de se retirer de la coentreprise.

Les deux sociétés étaient liées depuis 2019 par un contrat, Meyer Burger ayant également pris une participation de 19,76% dans le développeur britannique de cellules solaires de nouvelle génération.

Meyer Burger et Oxford PV avaient convenu de combiner leurs compétences pour accélérer le développement de technologies de production de masse dans le domaine du pérovskite pour cellules solaires tandem.

La décision de retrait du partenaire britannique n'a aucune influence sur la stratégie et les prévisions de Meyer Burger, a souligné ce dernier.

Après huit années consécutives de déficits, Meyer Burger avait décidé l'année dernière de passer du statut de producteur de machines pour la fabrication d'installations photovoltaïques à celui de fabricant de cellules et panneaux photovoltaïques et tirer ainsi directement profit de son propre savoir-faire technologique.

Fin décembre dernier, l'industriel bernois employait encore 548 équivalents plein temps, contre 805 un an plus tôt. La mutation de l'entreprise nécessitera encore la suppression de places de travail sur le site de Hohenstein-Ernstthal, en Saxe.

"Pas reluisant"

A l'horizon 2023, la direction ambitionne de générer un chiffre d'affaires de 400 à 450 millions de francs, assorti d'une marge Ebitda de 25 à 30%.

En Bourse, l'action Meyer Burger a été lourdement pénalisée par ces annonces. Après avoir dévissé de 18% dans la matinée, la nominative réduisait quelque peu ses pertes en milieu de journée. Vers 11h30, elle perdait encore 7,7% à 44 centimes, dans un indice SPI en retrait de 0,55%.

"L'annonce d'Oxford PV n'est pas reluisante, mais n'a pas d'impact direct sur la stratégie de transformation de Meyer Burger", ont commenté les analystes de la Banque cantonale de Zurich dans une note, soulignant que le groupe avait d'ailleurs confirmé ses prévisions. La restructuration des activités de services, qui a également été annoncée lundi matin, a été qualifiée d'"étape logique". (AWP)