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L'UE juge intéressante une taxation des multinationales à 21%

C'est une solution élégante pour sortir par le haut après l'échec des négociations à l'OCDE sur la taxe dite "Gafa", selon le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton.

Les Etats-Unis travaillent avec les pays du G20 pour s'entendre sur un taux minimal d'imposition sur les entreprises. Bruxelles y souscrit.
Keystone
Les Etats-Unis travaillent avec les pays du G20 pour s'entendre sur un taux minimal d'imposition sur les entreprises. Bruxelles y souscrit.
18 avril 2021, 15h20
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Le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton a salué dimanche la proposition américaine d'instaurer un taux minimum d'imposition pour les entreprises à hauteur de 21%, quel que soit le pays dans lequel les bénéfices sont réalisés. "Je trouve que c'est une proposition intéressante qui a été mise sur la table. On la pousse pour avoir une harmonisation fiscale. Non seulement au niveau européen, mais au niveau mondial", a-t-il déclaré lors d'un entretien sur BFMTV.


Selon lui, "ce sera peut-être une solution élégante" pour "sortir par le haut" après l'échec des négociations à l'OCDE sur la taxe dite "Gafa" (acronyme désignant les groupes Google, Amazon, Facebook et Apple), finalement adoptée en juillet 2019 par la France pour taxer le chiffre d'affaires des géants du numérique. "Le taux de 21%, je trouve que c'est très bien, on ne va pas être choqués en ce qui nous concerne", a répondu le commissaire européen et ex-ministre français de l'Économie et des Finances.


La France, dont le taux d'imposition des bénéfices des sociétés va jusqu'à 28% et doit être abaissé à 25% à l'horizon 2022, plaidait jusque-là à l'OCDE pour l'instauration d'un système de taxation international des multinationales, avec la mise en place d'un taux minimum global d'impôt sur les bénéfices de 12,5%, correspondant par exemple à celui en place en Irlande.


"Nous sommes bien sûr ouverts à une augmentation de ce chiffre", avait affirmé début avril Bruno le Maire dans un entretien à la chaîne Bloomberg TV, au lendemain des déclarations de la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen. Celle-ci avait indiqué que les États-Unis travaillaient "avec les pays du G20 pour s'entendre sur un taux minimal d'imposition sur les entreprises" et avait affirmé la volonté des États-Unis de voir aboutir une telle taxe harmonisée à l'échelle mondiale, au moment où l'administration Biden cherchait à relever les impôts sur les sociétés aux États-Unis pour financer un plan massif d'infrastructures. (AWP/AFP)