La menace de faillite qui pèse sur le géant chinois de l'immobilier Evergrande n'a pas causé des "nuits blanches" au nouveau patron d'UBS. Lors d'une conférence, Ralph Hamers a affirmé que l'exposition du numéro un bancaire helvétique à Evergrande est "insignifiante".
UBS a dû cependant demander une couverture supplémentaire à certains clients disposant de prêts garantis, ce que l'on appelle communément des "appels de marge". Ces procédures ont été bien exécutées, a expliqué le directeur général de la banque lors d'un événement organisé par Bank of America.
L'exposition d'UBS au secteur immobilier chinois - au-delà d'Evergrande - se situe essentiellement du côté des clients, par le biais de fonds très diversifiés, rapporte Bloomberg. "Même à ce niveau, cela ne devrait pas poser de réels problèmes", a assuré Ralph Hamers.
Lors de cet événement, le nouveau patron d'UBS a pris la parole au même titre que d'autres dirigeants de grandes banques, ceux-ci ayant assuré que leur institution n'allait pas être affectée outre mesure par les menaces de faillite qui pèsent sur Evergrande. Le directeur général de Deutsche Bank a affirmé par exemple que le géant allemand n'était pas "vraiment directement concerné".
En milieu de semaine, l'autre grande banque helvétique Credit Suisse a également fait le point sur Evergrande, expliquant que l'exposition des fonds maison était très limitée. Un seul véhicule de placement est concerné, à hauteur de 0,6% des actifs de ce fonds.
Malgré cela, de nombreux fonds dans les pays émergents ont inclus Evergrande dans leur stratégie, l'exposition très variable pouvant aller de 0,2% à 28,8%.
La crise du groupe immobilier chinois tient en haleine les marchés financiers depuis quelques semaines déjà. Le géant chinois doit composer avec une dette équivalente à plus de 300 milliards de dollars, alors que les investisseurs craignent le défaut de paiement.
La récente annonce d'un versement d'intérêts a quelque peu détendu l'atmosphère, sans pour autant éloigner le spectre d'une débâcle majeure, potentiellement semblable à la chute de Lehman Brothers qui avait déclenché la crise financière de 2008.(AWP)