Le géant du fastfood McDonald's a vu ses ventes bondir au 2e trimestre et a largement dépassé les attentes des analystes grâce à un nouveau sandwich au poulet, à des hausses de prix et aux livraisons.
Le groupe de Chicago a vu ses ventes à périmètre comparable grimper de 40,5% (ou 7% sur deux ans, avant la pandémie) dépassant les attentes des analystes qui étaient de 39%.
Le chiffre d'affaires trimestriel affiche un bond de 57%, s'élevant à 5,88 milliards de dollars pour un bénéfice de 2,22 milliards, selon un communiqué publié mercredi.
Le bénéfice net ajusté par action se monte à 2,37 dollars, supérieur aux 2,11 dollars estimés par les analystes.
Depuis 65 ans, le groupe "s'est toujours concentré sur les besoins des clients, en trouvant la façon la plus pratique et engageante pour eux de profiter de McDonald's", a indiqué le PDG Chris Kempczinski.
Evoquant l'activité à venir, il a affirmé: "notre prochain chapitre sera guidé par notre leadership dans le numérique".
Il a promis un développement des capacités numériques de McDonald's pour son offre en ligne, bâtie sur la connaissance et l'expérience de ses clients, alors que les commandes sur mobile ont largement augmenté.
"Nous poursuivons sur notre lancée et enracinons nos capacités numériques à travers l'expérience du client", a affirmé le patron de la marque à l'arche jaune.
Les ventes aux États-Unis, où la chaîne a 14.000 enseignes, ont grimpé solidement de 25,9% (ou 14,9% sur deux ans). "Des commandes de repas plus importantes et des augmentations de prix au menu" ont tiré cette progression, a indiqué McDonald's.
Un nouveau sandwich au poulet "croustillant" et une promotion autour d'un repas choisi par le "boys band" sud-coréen BTS ont aussi contribué au succès des ventes, ajoute le groupe.
"McDonald's est sorti de la pandémie plus fort, grâce notamment à ses drive-through" -où l'on peut retirer sa commande sans sortir de sa voiture- "et de plus en plus grâce aux livraisons", souligne la marque.
Les ventes du groupe à l'international ont aussi bondi (+75%) avec une bonne tenue de "la France et du Royaume-Uni" où les mesures de restrictions sanitaires avaient été relâchées et "beaucoup moins de restaurants étaient fermés.
Peu avant l'ouverture de Wall Street, le titre McDonald's, qui avait gagné presque 1% la veille, reculait de 0,71% à 244,60 dollars dans les transactions électroniques.

Apple fait mieux qu'attendu, bénéfice net trimestriel quasi doublé
Le géant de l'informatique et d'internet Apple a fait mieux qu'attendu sur le bénéfice par action et le chiffre d'affaires pour son trimestre allant d'avril à juin, soutenu par les ventes d'iPhones, en hausse de près de 50%.
Le groupe de Cupertino, en Californie, a enregistré un bénéfice net par action de 1,30 dollar, contre 1,01 dollar attendu par les analystes interrogés par FactSet, et 81,4 milliards de dollars de revenus, contre 73,3 anticipés par les marchés.
Les investisseurs réagissaient pourtant sans enthousiasme à cette publication, le titre perdant même 0,87% dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street.
Le troisième trimestre d'Apple, dont le calendrier fiscal est décalé, aura été tiré par les ventes de son produit phare, l'iPhone, en progression de 49,7% par rapport à la même période en 2020.
Sur le plan géographique, toutes les grandes zones d'implantation du groupe affichent des résultats en hausse, la palme allant à la Chine (+58%), dont la reprise économique en sortie de crise sanitaire a été précoce.
"C'est une performance digne d'une médaille d'or", a commenté Dan Ives, dans une note, après la publication, "tout spécialement si l'on prend en compte l'ombre de la pénurie de semi-conducteurs" qui affecte toutes les industries technologiques depuis des mois.
Néanmoins, pour Yoram Wurmser, analyste du cabinet eMarketer, la pénurie de puces électroniques "semble avoir privé les produits iPad et Mac d'un peu de croissance", même si les deux lignes ont signé une progression à deux chiffres.
Apple a l'air bien positionné pour réaliser des ventes d'iPhone très soutenues sur les prochains trimestres
Yoram Wurmser, analyste du cabinet eMarketer
"Les téléphones 5G se vendent clairement bien et semblent prendre des parts de marché à Android", le système d'exploitation mobile du concurrent Google, a décrypté Yoram Wurmser.
"Apple a l'air bien positionné pour réaliser des ventes d'iPhone très soutenues sur les prochains trimestres", a-t-il ajouté dans une note.
Les ventes de Starbucks portées par la reprise
Le géant des cafés Starbucks a conforté la reprise de ses ventes d'avril à juin, en particulier aux Etats-Unis, après une année 2020 difficile à cause de la pandémie. Le distributeur de cappuccino, thé glacé et snacks, a cependant prévenu que sa croissance à l'international, en Chine notamment, allait être un peu moins forte que prévu sur l'ensemble de son exercice annuel.
A Wall Street, le titre reculait de 3,20% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.
La chaîne avait fortement pâti de la fermeture ou des horaires réduits de nombre de ses établissements au plus fort de la pandémie et du télétravail, qui a limité la consommation des amateurs de café en dehors de la maison. Mais, au fur et à mesure des campagnes de vaccination contre le Covid-19, ses ventes sont reparties à la hausse en début d'année. Cette tendance s'est poursuivie au printemps.
Son chiffre d'affaires à bondi de 78% pour atteindre le niveau inédit de 7,5 milliards de dollars au cours de son troisième trimestre comptable (se terminant fin juin).
Ses ventes à nombre de magasins comparables, le critère de référence dans le commerce, se sont envolées de 84% aux Etats-Unis et de 41% ailleurs dans le monde.
Le groupe n'a jamais proposé autant d'endroits où acheter des boissons: 33.295 établissements dans le monde.
Même s'il met en avant une augmentation des dépenses pour les rémunérations de ses salariés ainsi qu'une hausse des coûts dans sa chaîne d'approvisionnement, Starbucks a gagné 1,15 milliard de dollars sur la période. Il avait perdu 678 millions un an plus tôt.
Starbucks a relevé ses prévisions de bénéfice par action, la référence à Wall Street, pour l'ensemble de l'année comptable: il est désormais attendu entre 3,20 et 3,25 dollars contre 2,90 et 3,00 dollars auparavant.
L'entreprise a aussi révisé à la hausse ses prévisions de ventes à nombre de magasins comparables sur le continent américain.
Mais elle les a abaissées pour le reste du monde. En Chine, son deuxième marché après les Etats-Unis, les ventes devraient notamment augmenter de 18% à 20% alors que Starbucks anticipait auparavant une croissance de 27% à 32%.
Google en grande forme à la sortie de la pandémie
Alphabet a largement dépassé les attentes du marché avec un bénéfice net de 18,5 milliards de dollars au deuxième trimestre, quasiment le triple de l'an passé, grâce à la reprise et au boom du commerce en ligne, d'après un communiqué publié mardi par la maison mère de Google.
83%
Youtube a vu ses recettes grimper de 83% sur un an, à plus de 7 milliards de dollars, proches de ceux de Netflix
Le numéro un de la publicité numérique a engrangé près de 62 milliards de dollars de chiffre d'affaires, notamment grâce aux dépenses de communication des petites et grandes entreprises sur YouTube comme sur le moteur de recherche.
La plateforme de vidéo du géant californien se distingue particulièrement. Elle a vu ses recettes grimper de 83% sur un an, à plus de 7 milliards de dollars, proches de ceux de Netflix.
D'ici la fin de l'année, YouTube comptera plus de 2 milliards de spectateurs dans le monde, selon le cabinet eMarketer, soit près de 64% de l'audience pour les vidéos en ligne.
"Le deuxième trimestre 2020 était le point le plus bas de l'année pour le marché publicitaire en ligne, donc ce trimestre va représenter une comparaison facile pour Alphabet", a fait remarquer l'analyste Nicole Perrin.
Google avait souffert de son exposition aux secteurs du tourisme, en berne il y a un an à cause de la pandémie de Covid-19. Mais avec les campagnes de vaccination, le groupe bénéficie du meilleur des deux mondes: le succès du commerce en ligne ne faiblit pas malgré le relâchement des restrictions sanitaires et les voyages reprennent. Les recettes publicitaires affluent donc à nouveau.
"Il y a eu vague montante d'activité en ligne dans de nombreux endroits du monde, et nous sommes fiers que nos services aient aidé tant de consommateurs et d'entreprises", s'est félicité le patron du groupe, Sundar Pichai.
Pas de nuage à l'horizon du cloud de Microsoft
Microsoft a fini son année fiscale en beauté grâce aux besoins toujours plus importants des entreprises en services numériques et informatique à distance (cloud), d'après ses résultats financiers publiés mardi.
D'avril à juin, soit le quatrième trimestre de son exercice décalé, le groupe a enregistré un bénéfice net de 16,5 milliards de dollars, en hausse de 47% sur un an, pour un chiffre d'affaires de 46,2 milliards.
Le groupe de Redmond (nord-ouest des Etats-Unis) a fait partie des grands gagnants de la pandémie notamment grâce à ses produits liés au cloud, du stockage à l'analyse des données via des technologies d'intelligence artificielle.
Et la levée des restrictions sanitaires, qui pourrait être remise en cause par le variant Delta, ne semble pas avoir pesé sur ses affaires, au contraire: les nouveaux modèles lui sont tout aussi favorables.
"La transition vers le cloud et la dynamique du télétravail ou du travail hybride devraient s'inscrire dans la durée, malgré les murmures sur le retour au bureau", a noté l'analyste Dan Ives de Wedbush Securities.
Microsoft "va continuer d'être l'un des bénéficiaires majeurs de cette tendance avec ses (suites informatiques) Azure et Office 365 pendant les années à venir", a-t-il continué. La société talonne Amazon, leader mondial du cloud, sur ce marché juteux en forte croissance. Selon Dan Ives, 40% de la charge de travail des entreprises et organisations est dans le cloud à ce stade et cette part devrait passer à 55% d'ici 2022.
La transition vers le cloud et la dynamique du télétravail ou du travail hybride devraient s'inscrire dans la durée, malgré les murmures sur le retour au bureau
Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities
Microsoft est aussi présent dans les jeux vidéo, la cybersécurité ou encore les réseaux sociaux, autant de secteurs qui ne faiblissent pas.
Le chiffre d'affaires du réseau professionnel LinkedIn a ainsi augmenté de 46% sur un an, d'après le communiqué du groupe.
"Nos résultats montrent que quand nous répondons aux besoins de nos clients de façons différenciées dans des marchés étendus et en croissance, nous générons de la croissance, comme nous l'avons vu dans notre cloud commercial mais aussi dans de nouvelles franchises que nous avons développées, y compris les jeux, la sécurité et LinkedIn, qui ont tous dépassé les 10 milliards de revenus annuels sur les trois dernières années", a déclaré le PDG du groupe, Satya Nadella.
Sur l'année terminée au 30 juin 2021, Microsoft a dégagé 61,3 milliards de dollars de profits (+38%) pour 168 milliards de chiffre d'affaires.(AWP)