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L’entrepreneuriat genevois se concentre à Plan-les-Ouates

La Fongit, la FAE et l’OPI inaugurent, ce mercredi soir, leur tout nouveau siège social après un déménagement commun.

Le nouvel espace du Stellar 32 accueille une petite trentaine d’employés des trois fondations et trente à quarante start-up incubées par la Fongit. Une cérémonie d'inauguration virtuelle, en direct et à 360 degrés, s'y déroule ce mercredi soir.
Le nouvel espace du Stellar 32 accueille une petite trentaine d’employés des trois fondations et trente à quarante start-up incubées par la Fongit. Une cérémonie d'inauguration virtuelle, en direct et à 360 degrés, s'y déroule ce mercredi soir.
Sophie Marenne
L'Agefi - Journaliste
16 septembre 2020, 17h50
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Plan-les-Ouates confirme son attractivité. Trois fondations de soutien à l’entrepreneuriat genevois y inaugurent, ce mercredi soir, leur nouveau siège social. Il s’agit de la Fondation genevoise pour l’innovation technologique ou Fongit; de la Fondation d'aide aux entreprises (FAE) et de l’Office de promotion des industries et des technologies (OPI). Les trois entités avaient 400 mètres à parcourir entre leurs anciens bureaux du Bluebox et leur nouvelle adresse de la route de la Galaise, dans le bâtiment Stellar 32.  Si la volonté d’un déménagement est née il y a un an et demi, la Fongit, la FAE et l’OPI sont voisines depuis 2012, à la demande de l’Etat de Genève. Les autorités souhaitaient en effet concentrer les divers volets de l’aide à l’entrepreneuriat en un unique pôle. Ces organismes offrent des services complémentaires qui couvrent tous les stades de vie d’une société. «Prenez l’entreprise active en Internet of Things (IoT) Orbiwise», décrit le directeur de la Fongit Antonio Gambardella. «Ce spin-off de ST-Ericsson a fait ses débuts dans notre incubateur. Dès qu’elle a commencé à grandir, la FAE a épaulé son financement. Et désormais, c’est une PME qui compte une trentaine de collaborateurs. L’OPI a pris le relais pour la mettre en relation avec de potentiels clients.»

Plan-les-Ouates, futur pôle start-up?

«L’impulsion avec ce transfert est de stimuler non seulement l’innovation mais aussi le sentiment de communauté», souligne Pierre Maudet, conseiller d'Etat en charge de l'Economie. Au total, une petite trentaine d’employés des trois fondations ont investi les 2200 mètres carrés du sixième étage du Stellar 32, auxquels s’ajoutent trente à quarante start-up incubées par la Fongit. Le bâtiment est voisin de l’Espace Tourbillon, où se déploiera le futur incubateur de start-up sociales de la fondation Hans Wilsdorf, mais aussi de l’espace de corésidence d’entreprises HiFlow. Résultat: le quartier affiche un écosystème d’innovation unique pour le canton et abrite «largement plus de la moitié des start-up établies à Genève», assure Antonio Gambardella qui est convaincu que «quelque chose» est en train de naître dans ce quartier. Un sentiment partagé par Pierre Maudet: «Le terreau y est intéressant, c’est certain.»

D’inspiration vaudoise

En parallèle du Bluebox, la Fongit quitte le CTN où elle est née en 1991. «Deux incubateurs, ce n’était pas efficace», dit Antonio Gambardella. La concentration de ses activités sur un même site permet à la fondation de faire des économies et d’ainsi «libérer des ressources pour épauler encore mieux les 80 start-up encadrées.» Par ailleurs, le Stellar 32 joue le rôle de tremplin pour les sociétés qui ont l’âge de quitter le nid de la Fongit. Les entreprises Alohi, Cleverdist, ProtonMail, Selexis ont ainsi pris leurs quartiers à un autre étage de l’édifice. «Elles restent à proximité, tout en libérant de l’espace pour accueillir de nouveaux entrepreneurs», se réjouit le directeur. Il espère que ces projets de tailles et d’âges variés échangeront intensément, «un peu sur le modèle de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Bien que le contexte soit différent, ce que le canton de Vaud a mis en place est une inspiration: un concentré de bonnes pratiques à l’échelle internationale», déclare Antonio Gambardella. Adieu le modèle de l’open-space. Désormais, les start-up sont vraiment chez elles, ce qui répond davantage à leur besoin de confidentialité. Une confidentialité appréciée également par le directeur de la FAE, Patrick Schefe: «Au vu des nombreux dossiers sensibles que nous traitons, cet aménagement nous permet de mieux sécuriser les informations.»