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Le secteur bancaire continue de miser sur un accord-cadre avec l'UE

L’Association suisse des banquiers (ASB) veut garder une approche constructive pour permettre l’accès au marché de l’UE. Pour la gestion privée, qui est aussi une économie exportatrice, ce marché représente des avoirs de l’ordre de 1000 milliards de francs.

Le secteur bancaire continue de miser sur un accord-cadre avec l'UE
29 septembre 2020, 16h58
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L’Association suisse des banquiers (ASB) continue de miser sur un accord institutionnel avec l’UE, elle l'a rappelé en présentant son Baromètre bancaire 2020. Le secteur se démarque ainsi des réticences formulées récemment, notamment par Gerhard Pfister, le président du PDC, qui a estimé mardi que cet accord n’avait pas d’avenir. Pour August Benz, le responsable Private Banking et Asset Management de l’ASB, il reste certes,  trois points clés à régler et il n’y a pas de clarté sur l’évolution de ce dossier, mais «de notre point, de vue, nous sommes convaincus que persiste la voie d’une approche constructive de cet accord cadre et nous espérons qu’il trouvera une solution favorable dans un délai raisonnable. Afin de permettre l’accès au marché».

2300 milliards d'avoirs transfrontaliers

Pour le secteur de la gestion privée, qui fait partie de l’économie exportatrice, il est en effet crucial de pouvoir servir les clients domiciliés au sein de l’UE dans leurs pays de résidence. Ce qui représente des avoirs de l’ordre de 1000 milliards de francs. Alors que le total des avoirs transfrontaliers de clients étrangers gérés en Suisse s’est élevé à 2300 milliards de francs l’an dernier, selon le Baromètre bancaire 2020 de Swissbanking, présenté mardi par l’ASB lors d’une conférence de presse en ligne. Cette activité génère des recettes fiscales de 1,5 milliard par an et emploie environ 20'000 personnes en Suisse. L’ensemble des actifs gérés en Suisse a augmenté l’an dernier de près de 1 milliard de francs (+13,8%) pour s’élever à 7893,4 milliards. A fin mai toutefois, ce total s’inscrivait en recul de 5,5%, compte tenu de la chute brutale des indices boursiers en mars.

Léger rebond des effectifs bancaires au 1er semestre

Le secteur bancaire employait 89 531 personnes (en équivalents plein temps) sur le territoire national à la fin de l’année 2019, soit 1,2% de moins qu’à fin 2018. Ce léger recul s’explique en particulier par les progrès de la numérisation ainsi que par les externalisations d’emplois vers des entreprises qui ne sont pas prises en compte dans les statistiques purement bancaires. Au premier semestre 2020 toutefois, selon l’enquête annuelle de l’ASB, les effectifs ont affiché un petit rebond dans les banques en Suisse, notamment en raison du personnel engagé pour l’administration des crédits aux PME accordés dans le cadre des programmes Covid-19 et Covid-19 Plus de la Confédération.

Stabilité de l'emploi pour le reste de l'année

Interrogées sur l’évolution attendue de l’emploi pour leurs établissements respectifs, trois quarts des banques anticipent une évolution inchangée au second semestre 2020. La part de celles qui prévoient une réduction des effectifs s’est légèrement réduite à moins de 13% alors que la proportion des banques qui projettent de les étoffer a chuté, passant de 25,7% en 2019 à 12,7% cette année, ainsi que l’illustre l’infographie ci-contre. L’enquête tend ainsi à refléter un pessimisme plus marqué que lors de l’enquête de l’an dernier. Alors qu’en un an, le nombre de banques en Suisse a diminué de deux unités pour s’établir à 246 établissements.