La Banque nationale suisse (BNS) a provoqué la surprise lundi matin en annonçant une intervention médicale pour son président Thomas Jordan. Le communiqué publié à cette occasion précise que l’opération «s’est déroulée avec succès» et que le principal responsable de la banque centrale «se porte bien».
L’intérim est assuré par les deux autres membres du directoire de la BNS, le vice-président Fritz Zurbrügg et Andréa Maechler, ainsi que les membres suppléants. La durée de cette vacance n’est toutefois pas précisée, la BNS se contentant de déclarer que son président sera de retour «après une période de convalescence recommandée par les médecins». Thomas Jordan, 58 ans, avait pris les rênes de la BNS en 2012 après la démission de son prédécesseur Philipp Hildebrand.
Le président de la BNS Thomas Jordan se porte bien après une intervention médicale préventive https://t.co/n52NR4Efjo
— Banque nationale CH (@SNB_BNS_fr) August 23, 2021
La BNS n’a pas voulu préciser dans quel hôpital son président avait été opéré, information qui relève de la sphère privée, précise la banque centrale. Plusieurs médias alémaniques ont ajouté qu’il s’agissait d’une opération du cœur, ce qui a été confirmé par une source proche du dossier, et que l’absence de Thomas Jordan pourrait s’étaler sur plusieurs semaines. L’intervention, qui s’est déroulée durant le week-end, avait été décidée après un examen préventif.
Un mandat riche en défis
Thomas Jordan a rejoint la BNS en 1997 avant de devenir en 1999 le sous-directeur des Etudes économiques. Il en a pris la tête en 2002 et en 2004, il a été nommé comme membre suppléant de la direction générale. Choisi comme troisième représentant en 2007, il devient vice-président en 2010.
Depuis le début de son mandat, Thomas Jordan a dû gérer la force du franc, notamment face à l’euro. C’est lui qui a mis fin à la politique du cours plancher décidé par son prédécesseur et qui a introduit en janvier 2015 un intérêt négatif sur les avoirs à vue que les banques détiennent à la BNS.
Parmi ses autres fonctions, il siège au conseil d’administration de la Banque des règlements internationaux (BRI) et au comité directeur du Conseil de stabilité financière.