AC Immune assure mardi avoir observé en étude clinique de phase II sur le sémorinemab une réduction de près de 44% du déclin cognitif chez les patients atteints de formes légères à modérées de la maladie d'Alzheimer, par rapport à un placebo. Le second critère primaire axé sur le déclin fonctionnel dans l'activité quotidienne n'a par contre pas été atteint. Le titre s'est envolé (+63%) à l'ouverture de la Bourse de New York.
Filiale de Roche et partenaire de recherche dans ce dossier, Genentech entend néanmoins mener comme prévu à terme le volet ouvert du programme "Lauriet".
Le laboratoire vaudois, coté sur le Nasdaq, assure qu'il s'agit là de la première démonstration clinique de l'effet de l'anticorps monoclonal ciblant la protéine Tau dans l'examen de Folstein sur l'état mental de patients à un stade déjà relativement avancé de la maladie.
"Nous demeurons prudents quant à la signification de ces résultats pour les patients, car nous n'avons pas constaté d'impact sur le rythme de déclin fonctionnel ni sur d'autres jalons d'efficacité", a précisé à AWP la directrice générale de la biotech écublanaise, Andrea Pfeifer.
Véritable surprise
Pour autant, la chercheuse souligne que l'ampleur de la stabilisation constatée de la maladie a représenté une véritable surprise pour son équipe et constitue déjà en soi un élément très encourageant, d'autant que le produit expérimental n'a pas déployé d'effets secondaires indésirables.
L'analyse des données collectées se poursuit et de plus amples résultats feront l'objet d'une présentation par Genentech à la Conférence des études cliniques sur la maladie d'Alzheimer, qui se tiendra en novembre.(AWP)
