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Le Covid-19 révèle les faiblesses de Novartis

COMMENTAIRE. Le recours au numérique pour diminuer la dépendance des visites physiques risque de ne pas suffire pour combattre les effets négatifs de la pandémie sur l’évolution des affaires.

Les perspectives de Novartis pour cette année sont en demi-teinte et dépendent du retour à une activité normale.
Novartis
Les perspectives de Novartis pour cette année sont en demi-teinte et dépendent du retour à une activité normale.
26 janvier 2021, 17h55
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L’histoire de Novartis est marquée par un avant et un après Daniel Vasella, l’ancien CEO et président parti en 2013. La fin de son ère a été suivie par le recentrage du groupe bâlois sur des domaines où il s’affirme en chef de file mondial ou a le potentiel de le devenir. Ces positions dominantes ont en particulier permis d’atteindre plus vite que prévu l’objectif de 35% de marges au sein de la division Innovative Medicines. Et d’après les nouvelles cibles de marges, le potentiel n’est pas encore épuisé. Ce qui signifie qu’un grand nombre de médicaments du groupe sont très précieux.

L’évolution peu réjouissante des affaires depuis avril 2020 révèle néanmoins les faiblesses de cette réorientation. Plus précisément parce que l’accès aux médicaments est limité par la pandémie qui perdure. Les dirigeants de Novartis l’ont souligné mardi à plusieurs reprises: pour réaliser une croissance des ventes en 2021, il faut que l’activité de prescription médicale retrouve un niveau normal au deuxième semestre. Un retournement de tendance qui n’est pas prévu avant l’été, ce qui a provoqué la réaction négative de l’action dès l’ouverture de la séance. Le Covid-19 a révélé la dépendance de la société aux visites physiques des patients en cabinet ou à l’hôpital.



Le Covid-19 révèle les faiblesses de Novartis

Pour réduire cette exposition, le groupe mise sur ses investissements dans l’analyse de données ainsi que le développement des canaux numériques. Le suivi doit pouvoir être assuré au moins en partie à distance. Selon la responsable Pharmaceuticals de Novartis Marie-France Tschudin, cette démarche représente une opportunité de «rendre la médecine beaucoup plus personnalisée». De surcroît, le recours à ces nouveaux moyens a aussi permis de limiter les retards causés par la pandémie du côté des études cliniques en cours.

Cela est-il suffisant? Si le Covid-19 reste la seule pandémie que l’humanité aura à affronter au cours de cette décennie, il y a de bonnes chances que ce soit le cas. Novartis devrait tout de même se demander s’il n'est pas nécessaire de s’engager davantage sur ce front-là, à plus forte raison si les pandémies devenaient plus fréquentes. Dans l’intérêt de l’humanité, mais aussi de ses propres affaires.