Le directeur général de La Vaudoise, Jean-Daniel Laffely, a précisé dans une interview à Finews que s'il avait engrangé moins de revenus pendant la crise, l'assureur avait en parallèle fait face à moins d'annulations de contrats.
"En mars, le volume d'affaires a chuté de 50 à 60%. Il n'y avait pas que nos employés qui travaillaient à domicile, toute la Suisse était fermée, pour ainsi dire", explique M. Laffely, revenant sur les impacts du premier confinement.
Des renouvellements d'assurance automobile ont par exemple été reportés. "Mais en juin et juillet, les affaires ont repris", poursuit le dirigeant, qui a succédé à Philippe Hebeisen le 11 mai.
Rien qu'en termes de recettes de primes, Jean-Daniel Laffely assure que la Vaudoise atteindra une croissance annuelle de 1,5 à 2,0%. Et pour 2021, la société devrait même connaître un taux de croissance légèrement supérieur aux 0,5% initialement prévus en septembre.
Le principal risque pour la Vaudoise réside dans le spectre des faillites d'entreprises qui pourrait suivre un arrêt des aides fédérales. "L'essentiel pour nous est de savoir quand la Confédération et les cantons vont fermer le robinet de l'aide financière aux PME", indique le dirigeant.
Plus tôt, au printemps, les incertitudes provoquées par le premier déferlement de contaminations au Covid-19 a ébranlé les marchés financiers et a pesé sur les comptes de la Vaudoise. En raison de la forte volatilité, le groupe a dû enregistrer une baisse "spectaculaire" de ses fonds propres d'environ 150 millions de francs en mars et avril, a déclaré M. Laffely.
"Nous avons depuis récupéré la plupart de ces éléments, car nous savons que les marchés se sont à nouveau stabilisés", rassure-t-il.(AWP)