L'assureur Helvetia a vu ses résultats 2020 impactés par la pandémie de coronavirus, en raison des coûts occasionnés par les dommages assurés et la contre-performance de ses placements. L'acquisition de l'espagnol Caser s'est cependant révélée bénéfique. Les actionnaires recevront un dividende stable.
Le volume d'affaires a progressé de 2,7% à 9,71 milliards de francs, avec une nette baisse de 12% des primes brutes dans l'assurance vie à 4,3 milliards et une accélération de 16,1% dans l'activité non-vie à 5,4 milliards, a indiqué jeudi l'assureur st-gallois dans son rapport annuel.
Face aux dommages assurés liés à la crise sanitaire, notamment les interruptions d'activité et les annulations de voyage, le ratio combiné net (rapport entre les dédommagements et les primes encaissées) s'est dégradé de 1,7 point à 94%. Si ce pourcentage est inférieur à 100%, l'activité est rentable.
L'assureur a ainsi déboursé 7,4 milliards de francs en prestations, dont 97,5 millions liés à la pandémie de coronavirus. Le montant total des coûts est néanmoins en baisse de 8,2% comparé à 2019.
Helvetia a par contre subi les turbulences sur les marchés financiers, le résultat de ses placements fondant de 45,3% à 1,03 milliard de francs.
Au niveau de la rentabilité, le résultat avant impôts a chuté de 43,4% à 319,9 millions de francs et le bénéfice net s'est établi à 281,7 millions, divisé par près de deux comparé à 2019.
Ces chiffres clés dépassent légèrement les prévisions du consensus AWP.
Le groupe a profité de l'acquisition de l'espagnol Caser, racheté début 2020 pour environ 800 millions d'euros (près de 885 millions de francs au cours actuel). La société ibérique a contribué à hauteur de 715,3 millions de francs au volume d'affaires et de 54,3 millions au niveau du bénéfice net.
A la Bourse suisse, le titre a évolué dans la matinée entre hausse et baisse et se stabilisait à 12h24 à 109,70 francs (-0,09%).
Nouveaux objectifs à l'horizon 2025
Les actionnaires recevront un dividende inchangé de 5 francs par action, répondant ainsi aux projections des analystes. D'ici 2025, l'assureur compte reverser 1,5 milliard à ses propriétaires, contre 1,2 milliard sur la précédente période de cinq ans.
Helvetia a également dévoilé ses objectifs financiers, baptisés "Helvetia 20.25", et qui prévoient notamment d'ici quatre ans un ratio combiné dans l'activité non-vie entre 92% et 94% et une marge des affaires nouvelles dans l'assurance vie de 2% à 3%.
Le groupe vise par ailleurs des volumes supérieurs à 350 millions de francs dans l'activité de commissions et des réductions de coût de 100 millions. Le rendement des fonds propres doit s'établir dans une fourchette de 8% à 11%.
Le ratio de coûts de 31,4% est trop élevé, a jugé la nouvelle directrice financière Annelis Lüscher, insistant que l'assureur devait être plus efficient afin de maintenir sa position dans le secteur. L'objectif de la direction est de simplifier des processus et de supprimer des doublons.
Le directeur général Philipp Gmür a pour sa part souligné, lors d'une conférence de presse, ne pas être en mesure d'indiquer comment le groupe va concrètement mettre en oeuvre ses programmes d'économies. Certains coûts administratifs doivent être abaissés et le groupe espère profiter des fluctuations naturelles au niveau des effectifs.
A la Bourse suisse, les investisseurs ne savaient pas vraiment pour quelle direction opter. Le titre a évolué dans la matinée entre hausse et baisse et se stabilisait à 12h24 à 109,70 francs (-0,09%). La nominative faisait moins bien que son indice de référence, le SPI (+0,16%).