Flyability boucle son année sur une note similaire à ses débuts en 2020. Après avoir ouvert son premier bureau aux Etats-Unis en janvier, l’entreprise vaudoise active dans l’inspection industrielle par drone annonce une augmentation de capital de 7 millions d’euros (environ 7,58 millions de francs). Le tour de table a été menée par des investisseurs européens, dont l’allemand Future Industry Ventures et le britannique ETF Partners. La scale-up avait déjà levé 11 millions de dollars en 2018, pour un montant total de 21 millions de dollars depuis ses débuts en 2014.
Ce nouvel apport financier doit servir à accélérer son expansion mondiale. Basée à Paudex, la société a déjà vendu plus de 1000 drones qui volent sur tous les continents. «Cette levée de fonds doit nous permettre de grandir au sein de ces différents pays, et d’accroître nos parts de marché. Le but étant de passer de quelques drones vendus à de grandes flottes installées», ambitionne Patrick Thévoz, CEO et fondateur de l’entreprise qui est passée de spin-off à PME de 100 employés en six ans.
Les Etats-Unis restent le marché principal pour Flyability, malgré un fort recul en 2020 causé par la crise du coronavirus. La bonne croissance du marché européen et le rebond des pays asiatiques ont toutefois permis de compenser le manque à gagner. «En 2020, notre chiffre d’affaires s’est maintenu au niveau de 2019, ce qui est tout de même une bonne performance quand on sait qu’on a eu quatre mois d’inactivité. Il est bon de rappeler que 2019 était notre année record, où nous avions connu une croissance de l’ordre de 70%».
Un drone à 35.000 francs
Flyability est spécialisée dans des solutions basées sur les drones pour les entreprises, notamment dans les secteurs de l'énergie, de la production d'électricité, de la chimie, du transport maritime et l’industrie nucléaire. Son drone Elios, résistant aux collisions et conçu pour le vol en intérieur, permet l'exploration et l'inspection d'espaces intérieurs inaccessibles et confinés. L’engin possède une cage en carbone qui lui permet de résister en effet aux éventuelles collisions, ainsi qu’une caméra visuelle et une thermique pour un poids de seulement 750 grammes.
Récemment, l’entreprise vaudoise a envoyé un drone au cœur de la centrale de Tchernobyl. Il devait vérifier si l’un des réacteurs de la centrale avait gardé des traces de déchets nucléaires. En moyenne, sa technologie coûte autour des 35.000 francs à sa clientèle industrielle.
Devenue un acteur important dans son secteur, la société compte des bureaux en Europe aux Etats-Unis, à Denver, ainsi qu’un réseau de plus de 50 revendeurs, dont la Chine et le Japon.