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En attendant la reprise du tourisme international, Swatch garde son cap

Face à la crise pandémique et aux décisions de fermetures des magasins qu'il fustige, le directeur général du groupe Swatch, Nick Hayek, estime qu'il ne faut pas précipiter un changement de stratégie.

"Je ne vois pas pourquoi Swatch ne pourrait pas revenir à 15 ou 20 millions d'unités par an", estime le patron Nick Hayek.
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"Je ne vois pas pourquoi Swatch ne pourrait pas revenir à 15 ou 20 millions d'unités par an", estime le patron Nick Hayek.
17 mars 2021, 13h09
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Pour le dirigeant du groupe, Nick Hayek, Swatch doit-être patient et préparer le retour des voyageurs, puisque c'est la reprise du tourisme qui provoquera un retour solide de la croissance.

"On achète souvent une Swatch spontanément, en souvenir ou lors d'un voyage d'affaires. A cet égard, le manque de voyages frappe particulièrement Swatch, qui possède de nombreux magasins dans les aéroports", a expliqué Nick Hayek au quotidien «NZZ» mercredi.

Le groupe horloger, basé à Bienne, a en effet vu ses ventes se contracter de plus de 32% en 2020 et a enregistré une perte nette de 53 millions de francs, contre un bénéfice de 748 millions en 2019.

Rien qu'en Chine, nous devrions être en mesure de vendre 5 à 6 millions de montres

Nick Hayek, patron de Swatch

Mais pour le patron, pas question de changer de cap. "Je dis toujours qu'il serait dangereux de changer de stratégie dans une situation comme celle-ci. Il faut renforcer nos positions et ensuite être patient", a-t-il assuré, citant notamment les perspectives de croissance sur les marchés étasunien et chinois.

"Je ne vois pas pourquoi Swatch ne pourrait pas revenir à 15 ou 20 millions d'unités par an. En Chine, par exemple, la marque n'est pas encore très connue. Nous y avons une distribution très sélective jusqu'à présent, peut-être 100 points de vente plus le commerce en ligne. Rien qu'en Chine, nous devrions être en mesure de vendre 5 à 6 millions de montres», a estimé Nick Hayek. "Nous allons ouvrir de nouveaux magasins pour y parvenir."

"Je dis toujours qu'il serait dangereux de changer de stratégie dans une situation comme celle-ci. Il faut renforcer nos positions et ensuite être patient", a assuré Nick Hayek.
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"Je dis toujours qu'il serait dangereux de changer de stratégie dans une situation comme celle-ci. Il faut renforcer nos positions et ensuite être patient", a assuré Nick Hayek.

Aux Etats-Unis au contraire, le patron estime que les quelque 30 millions de francs de location annuelle pour jusqu'à 50 magasins ne se justifient pas, surtout face à l'ampleur du commerce en ligne outre-Atlantique. "Nous pouvons remplacer la plupart des magasins de ce pays par l'e-commerce. Aujourd'hui, les magasins Swatch aux Etats-Unis ne valent que dans des endroits très fréquentés comme Disneyland ou Las Vegas."

En attendant la reprise du tourisme international, Swatch garde donc son cap. Et le retrait en Bourse n'est pas d'actualité. "L'un de nos crédos est d'être indépendant, et cela signifie ne pas avoir de dette. Si nous voulions sortir le Swatch Group de la Bourse, nous devrions nous endetter de 10 à 12 milliards de francs au minimum. Ce n'est pas possible", a conclu Nick Hayek. (AWP)