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Depuis 2007, la manufacture de Maximilian Büsser «n’a jamais perdu d’argent»

[VIDÉO] Le fondateur de MB & F est l’invité de «Be to B», l’émission réalisée par LFM TV et «L’Agefi».

Depuis 2007, la manufacture de Maximilian Büsser «n’a jamais perdu d’argent»
Media One
17 octobre 2022, 17h00
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L’invité: Maximilian Büsser

Sa fonction: Fondateur

Son entreprise: MB & F

🔴 A l’annonce du confinement, en mars 2020, Maximilian Büsser s’est cru «enterré vivant». Lors des crises précédentes de l’horlogerie, comme celle de 2014, le fondateur de MB & F avait rebondi en voyageant pour voir ses clients. La crise du Covid changeait les règles, et pourtant il a réussi à la surmonter, raconte-t-il dans «Be to B».

🔴 Fondée en 2005, MB & F vient de s’installer dans un nouveau bâtiment à Carouge. En 2021, la manufacture a réalisé 22 millions de francs de chiffre d’affaires et devrait atteindre 31 millions cette année, anticipe Maximilian Büsser, qui est aussi le directeur artistique de la marque. A part les deux premières années, marquées par les investissements liés au lancement, «on n’a jamais perdu un centime, mais on n’a jamais gagné grand-chose. Parce que sortir 20 calibres, […] des mouvements hypercomplexes, qui ont entre 350 et 600 composants, ce sont des années d’ingénierie

🔴 L’an passé, les artisans de MB & F ont réalisé 278 montres, «la taille idéale pour être heureux», sourit Maximilian Büsser. Ancien de Jaeger-Lecoultre et Harry Winston, il a préféré la voie de l’entrepreneuriat. Ses pièces s’écoulent aujourd’hui pour «un prix moyen de 120.000 francs», indique-t-il. En quelques années, l’entreprise est passée d’une quinzaine à une quarantaine de collaborateurs, portée par une verticalisation de la production.

🔴 Le modèle d’affaires n’en demeure pas moins «horrible», ajoute le propriétaire. Un nouveau garde-temps implique «quatre ans de cash-flow négatif», pour «si vous avez de la chance quatre ans de commercialisation», détaille-t-il.

🔴 Les choses ont pourtant changé, en raison d’une très forte demande. Parfois jusqu’à «18 ans d’attente!», s’exclame Maximilian Büsser. Sur le marché de seconde main, MB & F ne connaît pas encore une envolée des prix «stratosphérique» comme on le voit chez «Audemars Piguet, Rolex, Patek Philippe et Richard Mille. [Leurs montres] sont devenues des instruments de spéculation [avec des pièces revendues] cinq-six fois le prix public. Nous, on est hypercontent quand cela fait deux fois le prix public.» MB & F dit désormais «interviewer les potentiels clients pour écarter les spéculateurs».

🔴 Enfin, à l’approche de la remise du Grand Prix d’horlogerie de Genève, le 10 novembre, Maximilian Büsser avertit les horlogers suisses, qui ont eu beaucoup de succès et «prennent moins de risque. Ce vide va être pris par d’autres, et c’est très bien.» «L’horlogerie c’est un métier, un état d’esprit, ce n’est pas un pays», ajoute encore celui qui réside à Dubaï.