11 novembre 2020, 12h37
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D’ici à la fin de l’année, Credit Suisse devrait dévoiler le nom du successeur d’Urs Rohner à la présidence de la grande banque. L’actuel titulaire du poste se retirera lors de l’assemblée d’avril prochain, frappé par la limite de mandats. Le numéro deux bancaire helvétique dispose de peu de temps pour trouver la perle rare.
Fin octobre, Credit Suisse a affirmé que le processus de succession était bien avancé et que le visage du nouveau président serait dévoilé d’ici à la fin de l’année. Certains observateurs tablent sur l’assemblée extraordinaire prévue le 27 novembre, durant laquelle les actionnaires devront se prononcer sur la deuxième tranche du dividende 2019. La journée des investisseurs de mi-décembre pourrait également être l’événement propice à ce genre d’annonce.
D’autres augures estiment que la nomination d’un nouveau président constitue un jalon suffisamment important pour faire l’objet d’une communication «spéciale».
Après avoir été dirigée par un Américain et un Franco-Ivoirien – respectivement Brady Dougan et Tidjane Thiam – la grande banque est désormais pilotée par un Suisse, Thomas Gottstein. Dans cette optique, l’arrivée d’un président ou d'une présidente de l'étranger pourrait être envisagée.
La Britannique Blythe Masters, candidate au conseil d’administration en avril, est mentionnée parmi les papables. Elle a fait carrière auprès du géant américain JP Morgan et est considérée comme l’inventrice des couvertures de défaillance sur crédit (credit default swaps), des instruments financiers très courants. Urs Rohner a exprimé à de nombreuses reprises le souhait de voir une femme lui succéder, a écrit récemment le magazine «Finanz und Wirtschaft».
Finews se montre plus pessimiste. Il ne reste guère beaucoup de temps jusqu’en avril ce qui jouerait en défaveur d’un candidat externe. Celui-ci mettrait trop de temps à se familiariser avec le groupe et ses activités, argumente le portail en ligne, qui penche plutôt en faveur d’un administrateur en place. L’Allemand Andreas Gottschling, au conseil de Credit Suisse depuis 2017, partirait avec les faveurs de la cote.