Dès ce mercredi, des autotests sont disponibles dans toutes les pharmacies dans toute la Suisse. Chaque personne en Suisse a droit à un maximum de cinq tests gratuits par mois.
Pour les retirer, il faut présenter sa carte d'assuré. Cela permet de vérifier si la personne a déjà reçu son quota et d'empêcher qu'elle en reçoive plus en se rendant dans plusieurs pharmacies. Il est possible de venir récupérer ces cinq tests sans prendre rendez-vous.
La population est toutefois appelée à ne pas se ruer sur ces nouveaux tests dès le premier jour. "Il ne sera pas possible de servir tout le monde en même temps", a prévenu la semaine dernière la présidente de PharmaSuisse, Martine Ruggli. Les autotests sont uniquement destinés aux personnes ne présentant pas de symptômes et n'ayant aucun contact avec des personnes d'un groupe à risque, a précisé Mme Ruggli dans une interview au Blick mardi.
Un instantané
Il y a suffisamment de tests disponibles, mais au début il pourrait y avoir des goulots d'étranglement, a-t-elle déclaré à la SRF lundi. Huit millions d'autotests seront probablement suffisants pour la première semaine, ensuite Roche en produira un million par jour.
Dans un premier temps, selon la présidente de Pharmasuisse, environ 300 pharmacies dans toute la Suisse proposeront des tests antigéniques rapides gratuits. Un résultat négatif ne constitue pas un laissez-passer, mais un simple instantané. Le résultat n'est valable qu'un jour.
Si le résultat du test est positif, les personnes concernées sont invitées à le faire confirmer par un test PCR et à rester chez elles en attendant. Les autotests ne dispensent pas de respecter les règles d'hygiène et de comportement et les concepts de protection existants.
Résultat en 15 minutes
L'objectif du Conseil fédéral est que 40% de la population se soumette à un test hebdomadaire. Jusqu'à présent, seuls les tests rapides et les tests PCR étaient autorisés et ils devaient être effectués par des spécialistes et analysés dans des laboratoires.
Les autotests, quant à eux, permettent de se tester soi-même. Un coton-tige doit être inséré jusqu'à 3-4 cm dans chaque narine à quatre reprises.
Il doit ensuite être dilué dans un tube à essai contenant un liquide et une goutte de cette mixture doit être analysée sur un outil similaire à un test de grossesse. Le résultat est disponible en 15 à 20 minutes. Si une barre apparait, le test est négatif. Deux barres indiquent un résultat positif. (awp)
Pas de longues files d'attente pour se procurer des autotests
Il n'y a pas eu de ruée incontrôlable vers les autotests de dépistage du coronavirus, disponible depuis ce mercredi matin. Dans de nombreuses pharmacies, la matinée était plus chargée que d'habitude, mais il n'y avait pas de longues files d'attente. A Bienne, aucune file d'attente ne s'est créée devant les pharmacies du centre-ville au moment de l'ouverture. Même scénario à Sion, où dans l'une des pharmacies, une employée a précisé avoir distribué des tests à 4 ou 5 clients, plutôt à des personnes âgées et vaccinées. Elle a indiqué que si un client voulait plus de 5 tests par mois, son assurance maladie lui refacturerait 12 francs le test supplémentaire, donc 60 francs pour le lot de 5. A la pharmacie de la gare de Lucerne, une dizaine de personnes attendaient d'être servies à 07h30. Les autotests étaient également disponibles sans longue attente dans des pharmacies de Berne et Winterthour, comme l'ont constaté mercredi matin des journalistes de l'agence de presse Keystone-ATS. Et ce, malgré le fait qu'à Berne, par exemple, le personnel explique en détail à chaque client le fonctionnement des tests. Dans une pharmacie à Rombach, près d'Aarau, la demande d'autotest était déjà importante après l'ouverture à 8 heures. Cela donnait l'impression d'être dans une boulangerie vendant des croissants frais, a déclaré une employée. Sur quatre officines interrogées à Bâle, un seul pharmacien a déclaré que cinq personnes avaient attendu avant l'ouverture à 08h00. Un autre pharmacien a estimé que les gens avaient entendu l'appel de la présidente de PharmaSuisse, Martine Ruggli, qui avait appelé la population à ne pas se ruer sur ces nouveaux tests dès le premier jour. (awp)