L’invité: Charles Millo
Son entreprise: Fleuriot Fleurs
Sa fonction: CEO
Lorsqu’il s’est lancé dans le biogaz, il y a près de dix ans, Charle Millo s’est fait «traité de fou, on m’a dit que j’allais me planter». Le CEO de Fleuriot Fleurs, qui dirige aussi la société d’horticulture Millo & Cie et Biogaz Mandement, se réjouit de couvrir désormais «70% de notre chaleur grâce au biogaz et à un prix fixe.» Une variable coût devenue particulièrement sensible depuis que la guerre en Ukraine a provoqué le renchérissement de l’énergie.
Plus que centenaire, Fleuriot emplois une soixantaine de collaborateurs essentiellement à Genève et réalise près de 7 millions de francs de chiffre d’affaires. Charles Millo représente la quatrième génération à la tête de l’entreprise familiale, qui emploie aussi son épouse et une de ses deux filles.
Un an passé aux Etats-Unis au milieu des années 1980 a fait découvrir l’informatique à l’entrepreneur. A son retour, il lancera la numérisation de Fleuriot et veille depuis à sa présence en ligne. La part des commandes passées sur son site ont triplé entre 2018 et 2022, pour atteindre 15%, indique Charles Millo. Par ailleurs, les fleurs cultivées par sa société à Genève représentent «plus de 35% [de l’offre en magasin], sur l’année, ce qui est conséquent, en sachant que les producteurs suisses du marché de la fleur coupée ne représentent même pas 5% du marché suisse», relève-t-il.
Le souci de la protection de l’environnement revient comme un leitmotiv dans la conversation avec le patron genevois. «J’ai un objectif, c’est d’arriver à rendre mon entreprise, mes entreprises à zéro carbone en 2030», raconte-t-il.
Fleuriot Fleurs ne met pas d’affichage publicitaire dans les rues de Genève. Cela n’empêche toutefois pas Charles Millo d’avoir un avis tranché sur le projet de leur interdiction dans l’espace public. Sa réponse dans «Be to B».