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«Ce n'est pas la peur du virus qui cloue les avions au sol»

Le secteur de l'aviation exige du Conseil fédéral des perspectives claires après plus d'un an de pandémie, et des conditions-cadres claires et stables afin que la liberté de voyager puisse être rétablie.

De nombreux emplois en Suisse et de nombreuses entreprises dépendent du fonctionnement du transport aérien.
Keystone
De nombreux emplois en Suisse et de nombreuses entreprises dépendent du fonctionnement du transport aérien.
16 avril 2021, 11h24
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Les représentants des employeurs et des employés ont fait valoir, après un sommet virtuel, que le transport aérien revêt une grande importance économique pour la Suisse. 

«Ce n'est pas la peur du virus qui cloue les avions au sol», mais les mesures parfois complexes et changeantes qui empêchent les gens de voyager, a souligné devant la presse Sandrine Nikolic-Fuss, présidente de Kapers, le syndicat du personnel de cabine. Des représentants d'Aerosuisse, de l'Union syndicale suisse (USS), de la faîtière des entreprises Economiesuisse, de Kapers et de l'Union patronale suisse étaient réunis pour présenter leur demande.

Les responsables politiques doivent créer en temps utile des conditions-cadres claires et stables afin que la liberté de voyager puisse être rétablie grâce à des mesures de protection intelligentes et que le transport aérien puisse à nouveau fonctionner, selon le communiqué de cette rencontre.

Le transport aérien en Suisse génère une valeur ajoutée de plus de 24 milliards de francs par an, ce qui correspond à un effet sur le marché du travail de plus de 138.000 emplois à plein temps. De nombreux emplois en Suisse et de nombreuses entreprises dépendent du fonctionnement du transport aérien.

Du calme à l'insécurité

Pour le personnel de cabine, «nous sommes passés d'un calme altruiste à un sentiment très net d'insécurité», a expliqué Sandrine Nikolic-Fuss. Plus l'attente dure pour un redémarrage, plus le spectre des licenciements devient visible, ajoute-t-elle.

Selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS), le trafic de passagers dans les aéroports suisses a chuté de trois quarts l'année dernière. Sous le titre «Back in the Air», l'aéroport de Zurich a formulé, à l'occasion de la visite du président de la Confédération Guy Parmelin jeudi, des demandes visant à faire en sorte que la Suisse «retrouve la liberté de voyager».

Pratiques «destructrices pour le climat»

Il faut lever les restrictions entre les pays présentant un risque d'infection similaire à la Suisse. Les personnes vaccinées, immunisées ou testées négatives devraient être autorisées à voyager sans quarantaine. Enfin, la preuve de la vaccination, de la guérison ou du test négatif doit être standardisée et numériquement possible.

Les demandes de l'initiative «Back to the Air» ont été immédiatement critiquées par le mouvement de la grève pour le climat vendredi. Celui-ci considère que l'industrie aérienne a des pratiques «destructrices pour le climat» et des conditions de travail désastreuses. Un retour au statu quo dans cette branche irait à l'encontre de tous les objectifs climatiques internationaux et suisses, estime le mouvement. (ATS)