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Burkhalter solide au premier semestre, mais une gouvernance en question

Le spécialiste des installations électriques Burkhalter a relevé la tête sur les six premiers mois de l'année. Mais l'arrivée de Marco Syfrig à la tête du conseil d'administration est remise en question.

Marco Syfrig ne sera plus CEO de Burkhalter à compter de l'année prochaine – il a annoncé en août ne pas briguer de nouveau mandat –, mais son arrivée à la tête de l'organe de surveillance, initialement prévue, est désormais incertaine.
Keystone
Marco Syfrig ne sera plus CEO de Burkhalter à compter de l'année prochaine – il a annoncé en août ne pas briguer de nouveau mandat –, mais son arrivée à la tête de l'organe de surveillance, initialement prévue, est désormais incertaine.
06 septembre 2021, 18h10
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Burkhalter a relevé la tête sur les six premiers mois de l'année. Mais l'affaire de fraude concernant l'ancien directeur de Poenina n'est pas sans conséquence sur la gouvernance du groupe. L'arrivée de Marco Syfrig, actuel CEO de Burkhalter et président du conseil de Poenina, à la tête de celui de Burkhalter est désormais remise en question.

Marco Syfrig ne sera plus CEO de Burkhalter à compter de l'année prochaine – il a annoncé en août ne pas briguer de nouveau mandat –, mais son arrivée à la tête de l'organe de surveillance, initialement prévue, est désormais incertaine: «Le conseil d'administration n'a pas encore pris de décision», a confirmé Gaudenz Domenig, président du conseil d'administration de Burkhalter, lors d'une téléconférence. L'annonce de son successeur sera effectuée au premier trimestre. Les fraudes de l'ancien directeur de Poenina, sans lien avec l'entreprise, ont entraîné un préjudice financier pour Burkhalter, impossible à chiffrer toutefois, dans la mesure où plusieurs années se sont écoulées depuis, selon M. Domenig.

Solides résultats semestriels

Fort de résultats «encourageants», la confiance est de mise pour la suite de l'exercice. Au premier semestre, le bénéfice net s'est inscrit à 8,9 millions de francs pour l'électrotechnicien du bâtiment, contre 1,6 million à la même période un an plus tôt. Le résultat opérationnel a atteint 11,2 millions, contre 2,7 millions auparavant. Les recettes ont totalisé 260,7 millions de francs, alors que le premier semestre 2020 s'était conclu sur des ventes de 235,3 millions.

Grâce à ces résultats, la société a retrouvé ses niveaux de performance d'avant la pandémie, surtout en ce qui concerne la rentabilité. Le chiffre d'affaires a dépassé celui enregistré au premier semestre 2019.

La copie rendue par Burkhalter correspond globalement aux prévisions des deux analystes consultés par AWP, les ventes dépassant ces dernières. Celui de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) s'attendait, par contre, à un peu mieux sur le plan de l'Ebit et du bénéfice net.

Prévisions confirmées

La confiance est de mise pour la suite. Le bénéfice par action pour l'année en cours devrait avoisiner les niveaux d'avant la crise, soit autour de 3,72 francs par titre, à condition que la pandémie ne s'aggrave pas. La marge Ebit est toujours attendue à 5,5%. M. Domenig a ainsi laissé espérer un dividende «très intéressant» pour les actionnaires.

Les analystes de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) louent le fait que la société a renoué avec ses niveaux d'avant la crise pandémique. La confirmation des prévisions pour l'année en cours laisse espérer un dividende intéressant pour les actionnaires, correspondant à un rendement de 5,4%. La recommandation pondérer au marché est confirmée, alors que le titre a gagné du terrain dernièrement, sa progression restant toutefois en dessous de celle du marché en 2021.

La nominative Burkhalter s'est enrobée de 2,3% à 70,60 francs, surperformant nettement la moyenne du marché (SPI), en hausse de 0,60%. (AWP)