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Y’en a marre!

Désolé, je commence l’année avec un coup de gueule. Mais ce coup gueule traduit le ressenti de tout en chacun, écolier, étudiant, employé, employeur, chômeur ou retraité. Par Olivier Sandoz

Olivier Sandoz
FER Genève - Directeur général adjoint
20 janvier 2021, 12h34
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Il y a eu une première vague de la Covid-19 l’année dernière. Nous en traversons actuellement une deuxième, alors même que beaucoup espéraient que 2021 permettrait d’oublier 2020. A cela s’ajoute des variants qui viennent jouer les trouble-fêtes. Ce sentiment de situation de crise sans fin est exaspérant.

Si les mesures prises le printemps dernier ont été plutôt bien acceptées, tel n’est actuellement plus le cas, la situation sanitaire que nous connaissons aujourd’hui ne justifiant pas le nouveau tour de vis décidé la semaine dernière par le Conseil fédéral.

Toutefois, et contrairement à beaucoup de spécialistes auto-proclamés en épidémiologie, je me refuse à clouer au pilori nos autorités fédérales ou cantonales. Elles essaient d’agir en fonction de tout ce que nous ne savons pas de la Covid-19 et de ses développements.

Il n’empêche, les nouvelles mesures prises, justifiées par une volonté de prévention face au variant anglais ne passent plus, que ce soit au niveau des entreprises ou de la population en général.

Selon les scientifiques, le variant précité n’est pas plus dangereux que la souche originale, mais il se propagerait plus vite. Est-ce une raison pour mettre en péril nos entreprises, paralyser de larges pans de notre économie et prétériter nos jeunes?

Les dégâts causés par la Covid-19 aux niveaux sanitaire et économique sont colossaux. Mais il ne faut pas perdre de vue les dégâts sociaux. Les résultats d’études sur la situation psychologique des étudiants universitaires en France sont très inquiétants. Personne n’a de baguette magique. Ce virus risque de nous réserver encore bien des surprises. Il est donc indispensable d’agir avec pragmatisme en évitant à tout prix d’opposer économie et santé. Les entreprises ont l’impression d’être sacrifiées, comme les jeunes d’ailleurs.

A ce stade, il y a un point positif: les vaccins. Ils sont porteurs d’espoir, mais aussi, et c’est normal, d’inquiétudes. Pour améliorer la situation sanitaire et atteindre une potentielle immunité collective qui nous permettra de reprendre un cours de vie normal, il est indispensable d’accélérer le processus de vaccination.