Du fait que le soleil brillera encore 5 milliards d’années, un futur caractérisé par une offre d’énergie abondante, bon marché, propre, et ce peut être déjà d’ici 2050 est envisageable. Actuellement, il existe des contraintes au déploiement généralisé de l’énergie solaire sur terre.
Premièrement, la capacité de production doit être développée. Deuxièmement, des modes de stockage suffisamment stables pour permettre le transport sur de grandes distances n’existent pas encore. Troisièmement, l’efficacité des technologies qui captent l’énergie solaire est à ce stade limitée à 15% – 20% en moyenne pour les panneaux solaires.
Une combinaison gagnante
Des chercheurs d’Oxford PV ont révélé une potentielle solution afin d’augmenter cette efficacité. Il s’agit de marier du silicone avec de la pérovskite. Le silicium est le principal matériau semi-conducteur utilisé dans les cellules solaires depuis les années 1950. En effet, ses propriétés semi-conductrices s’alignent bien avec le spectre des rayons du soleil. De plus, il est relativement abondant et stable. Cependant, les gros cristaux de silicium utilisés dans les panneaux solaires conventionnels nécessitent un processus de fabrication coûteux en plusieurs étapes qui demande beaucoup d’énergie. Lors de la recherche d’une alternative au silicium, des scientifiques ont découvert qu’en combinant le silicone avec la pérovskite et moyennant des techniques de dépôt additives simples comme l’impression, la pérovskite peut être exploitée dans les panneaux solaires pour une fraction du coût et de l’énergie.
En rajoutant une couche de pérovskite au-dessus du silicone, des chercheurs ont réussi à augmenter l’efficacité des panneaux solaires à 29,52%, un record mondial
En rajoutant une couche de pérovskite au-dessus du silicone, des chercheurs ont réussi à augmenter l’efficacité des panneaux solaires à 29,52%, un record mondial. En outre, cette technique de fabrication permet de minimiser les disruptions de l’industrie. La production de masse pourrait bientôt démarrer à Brandenbourg en Allemagne. Pour arriver à une efficacité supérieure à 30%, des technologies pour l’heure encore expérimentales pourraient être nécessaires.
Absorber la chaleur perdue
À la Rice University, on étudie une telle technologie utilisant des nanotubes de carbone. Ces petits tubes peuvent absorber la chaleur «perdue» des panneaux solaires et la transformer en électricité, augmentant potentiellement l’efficacité de l’énergie solaire à 80%.
Si cela semble actuellement inaccessible, il convient de savoir qu’avec les technologies déjà disponibles, le solaire pourrait produire en une année autant d’énergie que si l’on brûlait toutes les réserves connues d’énergie fossile. Voilà comment le soleil peut briller pour tout le monde.