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La révolution alimentaire

Par Daniel Kalt et James Mazeau

Daniel Kalt
UBS Global Wealth Management - Chef économiste Suisse
James Mazeau
UBS Global Wealth Management - Economiste, Chief Investment Office (CIO)
25 mai 2021, 16h50
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L’étude «L’avenir de la planète» d’UBS montre comment les investisseurs peuvent s'engager afin de préserver la planète. L’exploitation plus durable des sols joue un rôle décisif pour atteindre les objectifs climatiques ambitieux. 

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) estime que 21 à 37% de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre proviennent de la production des denrées alimentaires. Afin de réduire les atteintes à l’environnement et les risques systémiques, il va falloir repenser la manière de produire et de consommer les aliments et les vêtements, ainsi que la façon dont sont conçus les chaînes d’approvisionnements sous-jacentes.

L’influence de la génération Y

La réduction de l’intensité en carbone de l’approvisionnement en denrées alimentaires va notamment être influencée par la transformation des préférences des consommateurs. Toujours plus de personnes sont convaincues qu’il faut s’habituer à une alimentation plus végétale en raison des effets de l’élevage sur les sols. 

La réduction de l’intensité en carbone de l’approvisionnement en denrées alimentaires va être influencée par les préférences des consommateurs.

Les efforts portent aussi sur la réduction du gaspillage alimentaire, à mesure que les milléniaux deviennent le groupe de consommateurs le plus influent. Ils vont certainement davantage privilégier une alimentation avec une plus faible empreinte écologique, en recourant notamment aux alternatives végétariennes, véganes et travaillées en laboratoire.

De nouvelles technologies alimentaires

En matière de protéines alternatives, trois domaines clés ont émergé: les solutions végétales, la viande cultivée (culture de viande dans un bioréacteur à partir de cellules) et la fermentation de précision (culture de protéines par fermentation). Ces technologies sont adaptables à une échelle permettant de nourrir la population mondiale tout en réduisant l’impact de la viande traditionnelle sur le climat. Ce marché va progresser de 28% par an et atteindre 85 milliards de dollars d’ici 2030.

Par ailleurs, les plate-formes marchandes en ligne devraient continuer à prendre de l’importance, car l’urbanisation ne cesse d’éloigner les consommateurs des denrées alimentaires. Les services de livraison et les autres plateformes logistiques naissantes vont modifier de manière fondamentale la façon d’acheter et de consommer les aliments.

Investir durablement

En suivant la tendance de placement «révolution alimentaire», les investisseurs contribuent à préserver les ressources naturelles telles que le sol, l’air et l’eau. Ils œuvrent également pour une production et un approvisionnement des denrées alimentaires au service du bien-être de la société dans son ensemble. 

Cet investissement thématique combine le potentiel de nouvelles technologies en partie révolutionnaires avec les caractéristiques défensives des biens de consommation de base.