Chaque époque a connu la disparition de très nombreux métiers (pensez au dactylographe, au télégraphiste et à de multiples professions manuelles). Les prochains sur la liste seront notamment les aides-comptables et autres traducteurs. Nous constatons en revanche que le nombre de nouvelles professions augmente chaque année d’avantage.
Nous vivons actuellement une période passionnante et pleine d’innovation. Comme l’indique très justement le dernier rapport du mois de juin 2022 de la commission prospective du canton de Vaud, la transition numérique s’est jusqu’ici soldée par une augmentation de la productivité et des emplois dans le canton (+30 % d’emploi entre 2001 et 2018).
Nous constatons une trop grande inertie et un manque d’ouverture étatique
Luc Oesch
Les métiers du futur s’inscrivent dans deux domaines principaux: d’une part, l’environnement et le développement durable et, d’autre part, la médecine et les services à la personne avec des traitements personnalisés et prédictifs. Le tout est soutenu par le développement du numérique et des technologies (intelligence artificielle, blockchain, robotique, réalité virtuelle, impression 3D, big data ou encore internet des objets).
Nous retrouvons ainsi autant de nouveaux et futurs métiers que sont l’architecte environnemental, l’ingénieur en énergie renouvelable, le cultivateur urbain, l’imprimeur 3D, l’architecte en réalité augmentée, le numéropathe qui vous désintoxique de l’abus du numérique ou encore le corcepteur qui remplace à neuf des organes dans le corps humain. N’oublions pas que le vieillissement démographique en Suisse influence significativement les besoins de la société et implique une réponse aux demandes croissantes des seniors.
Il est aussi indispensable d’adapter notre système de formation (qu’il soit public ou privé) aux métiers de demain. Nous constatons une trop grande inertie dans le domaine et un manque d’ouverture étatique pour adapter la formation aux besoins du futur. Or il existe de bonnes idées avec notamment l’émergence de nouvelles écoles sans professeur, sans classe et sans horaire (voire sans examen), financées par des entreprises de droit privé. Ces nouvelles voies de formation ont pour but de former de manière différente en développant de vrais projets en équipe sans prérequis à l’entrée.
Le changement a donc commencé. Il s’agit maintenant de l’intégrer à plus grande échelle pour assurer la compétitivité de notre pays.