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Profiter de l’élan économique de l’Asie

Par Daniel Kalt et James Mazeau

Daniel Kalt
UBS Global Wealth Management - Chef économiste Suisse
James Mazeau
UBS Global Wealth Management - Economiste, Chief Investment Office (CIO)
22 juin 2021, 16h30
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Actuellement, les investisseurs feraient bien de s’intéresser à l’Asie et de suivre les tendances de placement disruptives particulièrement marquées dans la région. 

Les statistiques pour l’Asie sont impressionnantes: au cours des vingt dernières années, l’économie asiatique a plus que triplé. Quant à l’économie chinoise, elle a quintuplé. Et la pandémie a même accéléré le déplacement d’ouest en est de l’élan économique. 

Sous-représentation de l’Asie

L’Asie continue d’être nettement sous-représentée dans les portefeuilles de bon nombre d’investisseurs européens. En effet, les placements asiatiques y sont, la plupart du temps, inférieurs à 5%. Toutefois, les cycles conjoncturels de la Chine et des Etats-Unis, ainsi que d’autres pays occidentaux, ont des trajectoires divergentes. Investir en Asie peut donc permettre de diversifier davantage son portefeuille.

Les investisseurs feraient bien de compléter leur portefeuille avec des actions asiatiques diversifiées, tout en identifiant des opportunités sur un horizon de placement tactique. Pour la zone asiatique (hors Japon), nous prévoyons, cette année, une croissance des bénéfices de 31% en USD. La Chine, l’Inde, la Malaisie et Singapour sont les marchés de prédilection.

Surfer sur les ambitions vertes de la Chine

Les actions offshore chinoises en Asie ne sont pas non plus à négliger. Si les mesures antitrusts prises contre les poids lourds technologiques chinois ont été source de volatilité ces derniers temps, les opportunités à long terme demeurent intactes.

L’Asie continue d’être nettement sous-représentée dans les portefeuilles de bon nombre d’investisseurs européens.

Outre le segment des infrastructures intelligentes en Chine, notamment dans la 5G, les investisseurs devraient aussi intégrer les ambitions vertes de la Chine: doublement des installations solaires, croissance de 40% des installations éoliennes et quintuplement de la production de véhicules électriques d’ici 2025. A considérer également: les vainqueurs de la réouverture et de la relance que sont notamment les banques, les énergies renouvelables ou les biens de consommation durables.

Sans oublier les obligations

Les obligations fournissent elles aussi des opportunités intéressantes. Les emprunts d’Etat chinois à dix ans affichent un rendement à l’échéance d’environ 3%, alors qu’il n’est que de 1,5% aux Etats-Unis et même de -0,1% en Europe. 

Par ailleurs, le yuan pourrait s’apprécier par rapport à l’euro et au dollar. Notre service de recherche tendrait cependant à sous-pondérer les obligations «investment grade» asiatiques et à privilégier les obligations asiatiques à haut rendement qui affichent un taux supérieur à 7%. 

Les fondamentaux des entreprises en Asie et en Chine resteront probablement stables cette année. Cela dit, le risque que des mesures de resserrement plus agressives soient prises dans le secteur immobilier chinois doit être pris en compte.