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Pourquoi la gestion du Covid exaspère

Par Guy Mettan

Daniel Koch a expliqué à la TV en janvier 2020 que le virus n’atteindrait pas nos pays et que nous n’avions rien à craindre.
Keystone
Daniel Koch a expliqué à la TV en janvier 2020 que le virus n’atteindrait pas nos pays et que nous n’avions rien à craindre.
Guy Mettan
Chroniqueur, journaliste indépendant
17 septembre 2021, 6h07
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Vingt mois après le début de la crise du Covid, on fait semblant de se demander pourquoi tant de gens sont sceptiques à l’égard des vaccins et critiquent la gestion de la crise par les autorités sanitaires et politiques.

La réponse est assez simple: ils en ont marre d’être pris pour des imbéciles et sont choqués par le refus d’admettre que les mesures prises portent gravement atteinte à leur liberté et à la démocratie.

L’inertie, puis l’incompétence et enfin la disproportion des mesures envisagées au début de la crise restent gravées dans les mémoires. On se souvient encore de la ministre Buzyn et de Daniel Koch expliquant à la TV en janvier 2020 que le virus n’atteindrait pas nos pays et que nous n’avions rien à craindre. Deux mois sont passés à ne rien faire, aux termes desquels on a découvert que nous n’avions ni le matériel ni l’infrastructure suffisants, qu’on nous racontait des bobards (sur le port du masque et les tests, déconseillés avant d’être rendus obligatoires) et qu’on cherchait à se défausser sur la Chine et l’OMS pour mieux dissimuler notre impéritie. Ces fautes originelles auraient pu être pardonnées si l’on avait pris la peine de s’excuser, ce qui n’a jamais été fait. 

Cette manière d’agir a énormément contribué à semer le doute sur l’intégrité de la recherche médicale et de la technocratie hospitalière.

Pire, on a persévéré dans les outrances, en imposant des confinements généralisés et aveugles (alors que les plans pandémie ne le prévoyaient pas), en interdisant aux médecins de ville de soigner leurs patients (un comble!) et en prohibant tout essai de traitements empiriques, fussent-ils aussi inoffensifs et éprouvés que la chloroquine (recommandée par le directeur de Novartis au début de la crise) et l’ivermectine (couronnée par un prix Nobel). 

Cette manière d’agir a énormément contribué à semer le doute sur l’intégrité de la recherche médicale et de la technocratie hospitalière, qui semblent protéger le cartel pharmaceutique en exigeant des études randomisées que seuls les grands labos peuvent s’offrir. Ce sentiment est aggravé par le fait que les universités et les hôpitaux refusent de communiquer au grand public les liens d’intérêt des chercheurs et les montants qu’ils perçoivent des fondations privées et des grands labos pour leurs recherches, et qu’à aucun moment de la crise ils n’ont pris la peine d’expliquer au public comment il pouvait améliorer son immunité naturelle.

L’opacité des contrats d’achat des vaccins, des procédures d’autorisation, de leur composition chimique et les bénéfices monstrueux engrangés par les fabricants sur le dos des contribuables ne militent pas non plus en leur faveur. Tout comme le refus obstiné de reconnaître les vaccins chinois, russes ou cubains sous des prétextes qui semblent relever davantage de la politique et du protectionnisme que de la médecine.

On pourra se consoler en se disant que, côté politique, la gestion a été encore pire et que la plupart des médias n’ont pas joué leur rôle critique. Et on aura raison.