A Neuchâtel, le dépôt de la seule ligne de tram, celle qui parcourt le littoral sur 8,82 km, est en pleine ville. Une aberration notoire.
Idéalement situé au bord du lac et près du centre, le site d’Évole (le nom du dépôt) mériterait de changer d’affectation au plus vite ce d’autant plus que les propriétaires uniques sont depuis 2012 les Transports publics neuchâtelois (TransN)!
Mais qu’ont-ils fait? Ne faudrait-il pas investir ce lieu avec un nouveau projet?
La ville de Neuchâtel est la troisième ville de Suisse romande, elle mérite d’avoir des projets à la hauteur de son statut. Pourtant innovante, industrielle, couvert de forêt et au bord du lac, la ville et le canton ont de la peine à se réinventer. Un projet serait de réinventer le dépôt de tram en un lieu «multi usages» du XXIe siècle. Entre présentiel et virtuel, entre privé et public, entre loisir et travail, entre consommation et détente, le bâti doit se repenser «post-covid».
Penser l’urbanisme de demain, c’est symboliquement, penser la ville autour des connections de demain.
De nouvelles techniques de réalité virtuelle ou augmentée donnent à réfléchir autrement, de nouveaux univers apparaissent comme Métavers. Imaginons un lieu de rencontre virtuel et réel dans lequel l’holographie permettrait d’organiser tous les concerts et conférences avec des artistes vedettes ou penseurs célèbres sans les faire déplacer. Neuchâtel serait le centre et non plus la périphérie!
Pourquoi est-il si important d’avoir un tel lieu?
Les gares ont été l’invention de la première révolution industrielle (machine à vapeur). Elles ont permis d’asseoir la notoriété et la richesse des villes connectées. Les routes goudronnées (et plus tard les autoroutes) sont celles de la deuxième révolution. Les télécommunications, la fibre optique et internet correspondent à la troisième révolution.
Nous affrontons désormais la quatrième révolution, celle du machine-learning. Il s’agit du monde de l’intelligence, certes encore artificielle mais qui ouvre des nouveaux horizons comme la téléportation par univers interposés mais plus pragmatiquement par l’usage de la technologie des hologrammes. Une salle holographique de 5000 places serait une innovation majeure pour Neuchâtel. La connaissance, les spectacles viendraient en ville. La fin de l’enclave et le début du cloud.
Penser l’urbanisme de demain, c’est visiter les outils, les machines, les concepts de la 4e révolution industrielle. C’est donc, symboliquement, penser la ville autour des connections de demain.