A l’heure actuelle, plusieurs facteurs militent en faveur d’un engagement plus important dans les actions des marchés émergents, en particulier en Asie.
Certains des marchés émergents, dont la Chine, Singapour et la Corée du Sud, ont bien mieux surmonté la pandémie qu’un grand nombre de pays occidentaux. Leur activité économique s’est redressée à tel point qu’on peut déjà pratiquement parler de retour à la normale.
La reprise économique
Les actions émergentes sont particulièrement sensibles à une reprise de la croissance mondiale et à la hausse des cours des matières premières. Les indicateurs conjoncturels avancés pointent toujours vers une expansion.La croissance des exportations poursuit sur sa lancée et les données conjoncturelles reprennent des couleurs.
Les cours des matières premières ont globalement renoué avec leurs niveaux observés avant la guerre commerciale sino-américaine. Ce qui est de bon augure pour les marchés des actions des pays émergents exportateurs de matières premières.
Les bénéfices des entreprises
Grâce à la croissance vigoureuse des pays du nord de l’Asie, les bénéfices des entreprises de l’indice MSCI Emerging Markets ont affiché une dynamique extrêmement solide et n’ont abandonné que 6% l’an dernier, contre un plongeon de 15% pour l’ensemble des actions à l’échelle mondiale.
«Les actions émergentes sont particulièrement sensibles à une reprise de la croissance mondiale et à la hausse des cours des matières premières.»
Cette année, la Recherche d’UBS table dès lors sur une hausse substantielle de 28% pour les bénéfices des marchés émergents.
La faiblesse du dollar
Les actions émergentes profitent généralement de la faiblesse du billet vert qui influence directement les gains de change. De par les nouvelles mesures de relance budgétaire financées par la dette, le dollar devrait, à moyen terme, rester orienté à la baisse.
Les marchés émergents sont particulièrement sensibles aux taux d’intérêt bas outre-Atlantique, non seulement car ils soutiennent la reprise économique, mais aussi parce qu’ils déclenchent des flux de portefeuille vers leurs pays. Ces derniers bénéficient également des taux relativement élevés des emprunts d’Etat et des obligations d’entreprise asiatiques face au dollar américain, et davantage encore, face à l’euro ou au franc suisse.
Les risques
Pour les actions émergentes, l’un des principaux risques serait une envolée des taux américains dans l’éventualité où la Réserve fédérale annoncerait une réduction de son soutien monétaire.
A cela s’ajoute le risque que constituent les tensions entre les Etats-Unis et la Chine. Cependant, la probabilité qu’elles montent encore d’un cran sous la nouvelle administration Biden est relativement faible.