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La hausse du commerce de services

Par Boris Kovacevic

Boris Kovacevic
Western Union Business Solutions - Spécialiste des questions monétaires et macroéconomiques
05 août 2021, 21h20
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Le commerce mondial est en pleine mutation. Les progrès technologiques ont rendu possible la prestation transfrontalière de services et ont démontré, durant la pandémie, les capacités de résilience de cette catégorie de transaction.

En raison de la digitalisation croissante d’une part, il est toujours plus difficile d’opérer une distinction claire entre commerce de biens et commerce de services. D’autre part, le poids des services dans l'économie mondiale est en constante augmentation, faisant de ce secteur un important moteur de croissance. En effet, selon les prévisions d'Oxford Economics, la valeur du secteur pourrait passer de 6100 trillions de dollars en 2019 à 8000 trillions en 2025.

Les services numériques, en particulier dans le B2B, l'informatique et la finance pourraient contribuer à plus de 60% à cette croissance. Les services, représentant plus des deux tiers (68%) du PIB global et près de la moitié (49%) des emplois, pourraient encore voir leur part grimper dans les échanges commerciaux. A ce jour, ils ne représentent qu’un quart des transactions mondiales.

Contrairement au commerce de marchandises, les barrières tarifaires et les contrôles douaniers ne s'appliquent en général pas à l'exportation de services.

Toutefois, ils se heurtent à un certain nombre d'obstacles politiques.

Les services fournis par voie numérique représentent en effet près de 13% du PIB suisse. 

Une libéralisation multilatérale et à grande échelle de la politique commerciale pourrait doper la croissance du commerce numérique et augmenter la part mondiale des services de 11% d'ici à 2025. Le type de marchandises qui y sont produites et échangées font de l'économie suisse la troisième la plus complexe au monde selon l'Observatoire de la complexité économique (OEC).

Si cette posture rend la Suisse sensible aux fluctuations de la conjoncture économique mondiale, elle offre des opportunités. Les services fournis par voie numérique représentent en effet près de 13% du PIB suisse, une part nettement plus élevée que dans les autres pays. Les compétences technologiques des entreprises locales et un fort potentiel d'innovation permettront de tirer profit de l'augmentation attendue du commerce des services. Le développement continu des infrastructures numériques, une coopération nationale plus étroite au niveau de la libéralisation du commerce des services et un soutien actif aux PME dans la transition vers de nouvelles technologies seraient autant d’initiatives politiques qui pourraient s’avérer extrêmement profitables à l'avenir.